Russie

Le FSB neutralise un réseau de contrebande de pièces pour hélicoptères militaires vers l’Ukraine

La FSB a neutralisé un réseau international de six individus impliqués dans une tentative de contrebande de pièces d’hélicoptères militaires Mi-8 et Mi-17, d’une valeur de plus de 400 millions de roubles. Une partie de ces équipements était destinée à l’Ukraine, selon les autorités russes.

Une opération menée par le FSB a permis de mettre fin à une tentative de contrebande impliquant des pièces aéronautiques russes. L’organisation criminelle comprenait six membres, citoyens de Russie, d’Ukraine et de pays du Moyen-Orient, dont les activités étaient dirigées par une ressortissante étrangère, installée à l’étranger. Cette dernière, identifiée comme responsable de plusieurs entreprises du complexe militaro-industriel ukrainien, a été placée sur la liste de recherche internationale, a rapporté le FSB dans son communiqué du 9 juin.

Les contrebandiers, opérant pour ces structures étrangères, ont utilisé des sociétés commerciales sous leur contrôle pour acquérir des composants neufs auprès de fabricants et de sociétés exploitant des hélicoptères russes. Ils ont ensuite organisé leur stockage et leur tentative de sortie illégale du territoire. La valeur estimée de ces pièces dépasse 400 millions de roubles (4,4 millions d'euros), et elles permettaient de restaurer la capacité de vol d’au moins quatre hélicoptères Mi-8 et Mi-17.

Un besoin critique de matériel russe

Le FSB souligne que l’Ukraine connaît un besoin urgent de pièces d’origine russe. « La plus forte demande en composants russes est observée dans le secteur aéronautique ukrainien », a déclaré un officier du FSB, cité par TASS. Face aux pertes importantes subies dans le cadre de l’opération militaire spéciale, Kiev cherche à compenser la destruction de son matériel militaire soviétique et russe. L’objectif est de maintenir ses capacités aériennes en récupérant illégalement des équipements russes.

La ressortissante ukrainienne recherchée aurait tenté de créer un canal de contrebande stable, en lien avec les besoins du ministère ukrainien de la Défense. Les services de sécurité russes estiment que ces tentatives font partie d’un plan structuré visant à contourner les mesures de protection et les restrictions imposées par Moscou.

Une réaction ferme des autorités russes

L’enquête a été confiée au département d’instruction du FSB pour la région d’Orenbourg. Un dossier pénal a été ouvert en vertu des articles 30, partie 3, et 226.1, partie 1.1, du Code pénal russe, qui portent sur la tentative de contrebande de matériel militaire et de technologies sensibles. Cette infraction est passible de trois à sept ans de prison.

Les mesures d’enquête se poursuivent. « Des actions de recherche opérationnelle et des procédures d’instruction sont en cours », précise le FSB. L’affaire confirme la volonté claire de la Russie de défendre ses intérêts stratégiques et de faire face avec rigueur aux tentatives de vol technologique organisées depuis l’étranger, notamment par des structures liées aux autorités ukrainiennes.