Russie

Sergueï Lavrov : l'UE démontre son intention de rétablir l'idéologie nazie

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, accuse la bureaucratie bruxelloise d'être à l'origine d'une restauration de l'idéologie nazie. Ses déclarations interviennent après l'interdiction faite par l'UE aux dirigeants de ses États membres de se rendre à Moscou pour les célébrations de la Victoire sur le nazisme le 9 mai.

L'interdiction faite par l'Union européenne aux dirigeants des États membres de se rendre à Moscou pour la célébration de la Grande victoire sur le nazisme, le 9 mai, témoigne de la restauration de l'idéologie nazie en Europe, a déclaré Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, dans une interview accordée au journaliste Pavel Zaroubine.

« Il n’existe pas de mot pour caractériser ce phénomène. C’est totalement ahurissant, et je ne suis pas ironique, que l’Union européenne veuille ouvertement relancer l’idéologie européenne du nazisme », a-t-il souligné.

Sergueï Lavrov a indiqué que les dirigeants de la bureaucratie bruxelloise sont « à la tête de ce processus », et la Russie ne l’acceptera pas. « Nous ferons tout pour que cette idéologie ne renaisse pas, qu’elle soit détruite une fois pour toutes et que l’Europe retrouve ses valeurs », a indiqué le chef de la diplomatie russe.

Le 14 avril, la Haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité Kaja Kallas a déclaré que toute participation des dirigeants européens au 80e anniversaire de la Victoire sur le nazisme à Moscou le 9 mai « ne sera pas prise à la légère du côté européen », les menaçant de « conséquences ».

Malgré ces déclarations, le Premier ministre slovaque Robert Fico, le président serbe Aleksandar Vucic et le président de la République serbe de Bosnie Milorad Dodik ont annoncé leur intention de se rendre en Russie pour les célébrations, affirmant qu'ils ne craignaient pas les sanctions de l'UE et que la Haute représentante de l'Union européenne ne pouvait pas dire aux États souverains ce qu'ils pouvaient ou ne pouvaient pas faire.