Selon le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, l’altercation entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky à la Maison-Blanche aurait montré qu'il est difficile de régler le conflit russo-ukrainien en raison de la réticence de Kiev à cesser les hostilités. «Il s’agit d’un événement, disons, sans précédent. Le moins que l’on puisse dire, c’est que Zelensky a fait preuve d’un manque total de compétences diplomatiques, sans parler du reste», a-t-il indiqué ce 3 mars aux journalistes.
Dmitri Peskov a également noté que cela prouvait une fois de plus, comme Vladimir Poutine l’a lui-même souligné à plusieurs reprises, que les «bonnes intentions de la partie russe, ouverte aux négociations, se heurtent au refus du régime de Kiev de soutenir cette dynamique». «Ce qui s’est passé à Washington l’a parfaitement démontré», a-t-il ajouté.
Outre la position ébranlée de l'Ukraine sur la scène internationale, le porte-parole du président russe a mis l'accent sur les problèmes auxquels est confronté l'Occident collectif. Selon lui, sur fond de divergences entre les positions des États-Unis et de l'Europe sur le règlement du conflit en Ukraine, l'Occident «a partiellement commencé à perdre son caractère collectif».
C'est ce qu'a également confirmé le chef de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, dans une interview accordée à CBS News, en déclarant qu'en dépit de la résolution préparée conjointement avec les États-Unis, «ça a été une surprise pour nous d’apprendre que les États-Unis ont changé soudainement de position». «Je dois vraiment souligner que nous avions rédigé la résolution portant sur le soutien à l’Ukraine ensemble avec la nouvelle administration. Mais depuis leur rencontre avec les Russes il s’est passé quelque chose, car après cela le comportement a changé», a-t-elle noté, se demandant «que fait-on maintenant ?»
Le 28 février, Volodymyr Zelensky et Donald Trump ont eu une altercation lors d'une réunion à Washington sur les moyens de résoudre le conflit russo-ukrainien. Le dirigeant du régime de Kiev a rejeté l'appel du président américain au compromis et a insisté sur le fait qu'il n'accepterait pas un cessez-le-feu sans garanties de paix à long terme. Il a donc quitté prématurément la Maison-Blanche à la demande de l'administration américaine. Donald Trump a ensuite déclaré que Volodymyr Zelensky n'était pas prêt pour la paix.