Le Kremlin considère que le 16e train de sanctions imposé par l'Union européenne était «prévisible», a déclaré ce 24 février aux journalistes le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. Commentant la question de la reprise des relations avec l'Europe, il a déclaré : «pour l’instant, nous ne voyons aucun élément favorable à la reprise du dialogue avec l’Europe». «Les Européens continuent à s'enfoncer avec les sanctions», a souligné Dmitri Peskov.
Dans le même temps, le porte-parole du Kremlin a souligné que la Russie, de concert avec les États-Unis, cherchait des moyens de résoudre le conflit en Ukraine, tandis que l'Europe se montrait convaincue de la nécessité de poursuivre le combat.
Ce 24 février, l'UE a approuvé le 16e paquet de sanctions à l'encontre de la Russie. La liste des sanctions comprend 48 personnes et 35 organisations, et les restrictions concernent également la «flotte fantôme» russe et les banques régionales. D'autres restrictions concernent le complexe militaro-industriel et le secteur de l'énergie.
Le Conseil européen a également interdit, pour la première fois, aux banques et aux institutions financières de pays tiers d'utiliser l'analogue russe de SWIFT, le Système de transfert de messages financiers (SPFS) mis au point par la banque centrale de Russie. En outre, l'UE a imposé de nouvelles restrictions sur les exportations de certains produits – produits chimiques, certains types de plastique et de caoutchouc – et sur les importations d'aluminium primaire.
Outre les pays de l'UE, les autorités néo-zélandaises et australiennes ont également annoncé de nouvelles sanctions antirusses, ainsi que le Royaume-Uni. La Russie, quant à elle, demande la levée des sanctions, qu'elle considère comme illégales.