Le 25 décembre, la ville de Lgov, située à 30 kilomètres de la centrale nucléaire de Koursk, a été la cible d’une frappe menée à l’aide de systèmes de roquettes HIMARS de fabrication américaine, selon le Comité d’enquête russe. L’attaque a causé la mort de quatre personnes, l'une d'entre elles a succombé à ses blessures à l’hôpital, et en a blessé cinq autres, parmi lesquelles une femme qui se trouve dans un état critique.
Le gouverneur par intérim de la région, Alexandre Khinchteïn, a déclaré sur Telegram : «Ce bombardement barbare a touché des infrastructures civiles et des résidences. Tous les services opérationnels et d’urgence travaillent pour apporter aide et réconfort aux victimes. Personne ne sera laissé seul avec son malheur.»
Destruction des infrastructures civiles
L’attaque a sérieusement endommagé un immeuble résidentiel de cinq étages, deux maisons individuelles et un salon de beauté indépendant. Selon le gouverneur, les fenêtres de nombreuses habitations voisines ont été soufflées par l’onde de choc, au moins 12 voitures ont été détruites, et une section d’un gazoduc a été endommagée.
Les équipes d’urgence ont coupé temporairement le gaz et l’électricité dans les zones touchées. «Les pompiers ont éteint tous les incendies, et les travaux pour rétablir les services essentiels sont en cours», a indiqué le siège opérationnel de la région.
Une arme américaine en cause
Le système HIMARS, utilisé lors de cette frappe, est un lance-roquettes multiple développé aux États-Unis par Lockheed Martin et BAE Systems. Selon des enquêteurs militaires, des fragments d’obus compatibles avec ce système ont été retrouvés sur place. «Ces fragments seront envoyés en laboratoire pour confirmer leur origine», a précisé un porte-parole du Comité d’enquête.
Une région ciblée à plusieurs reprises
Depuis août dernier, la région de Koursk est régulièrement la cible d’attaques ukrainiennes. Un régime d’urgence fédéral y est en vigueur. Le 20 décembre, une attaque à Rylsk, dans la même région, avait déjà fait cinq morts et douze blessés. Dans la foulée de ce bombardement, le comité d'enquête russe avait annoncé l'ouverture d'une procédure pénale pour «acte terroriste».
Plusieurs villes russes ont été endeuillées, au cours de l'année écoulée, par des frappes ukrainiennes. Seize personnes avaient péri à Belgorod, à la mi-mai, dans l'effondrement de leur immeuble à la suite d'une frappe du régime de Kiev. La ville avait déjà été la cible de l'armée ukrainienne à la veille du précédent Nouvel An (25 morts et une centaine de blessés). Début février, une frappe sur une boulangerie à Lissitchansk dans la république populaire de Lougansk avait fait 28 morts. Une dizaine de jours plus tôt, 28 personnes avaient également été tuées dans une frappe ukrainienne contre un marché à Donetsk.