La ville russe de Rylsk, située à une trentaine de kilomètres de la région de Kharkov, a été la cible d'une «attaque massive de missiles», a déclaré le 20 décembre le gouverneur par intérim de la région de Koursk, Alexandre Khinchteïn, évoquant «plusieurs missiles» tirés par des lance-roquettes multiples Himars qui auraient été abattus.
«Douze personnes ont été blessées, neuf sont hospitalisées à l'hôpital régional», a déclaré dans un message vidéo le responsable régional ce 21 décembre, confirmant cinq décès. La veille, dans la foulée de l'attaque, avançant des «données préliminaires», le gouverneur avait annoncé que «six personnes [étaient] décédées, dont un enfant». «Il n'y a pas d'enfants» parmi les morts, a-t-il déclaré lors de l'annonce de ce nouveau bilan après avoir souligné que le nombre de morts avait «été précisé».
Au-delà de plusieurs habitations, le responsable régional a par ailleurs précisé que la frappe avait endommagé d'autres infrastructures, notamment la Maison de la culture, une école primaire et une caserne de pompiers.
«Les nazis choisissent délibérément des cibles civiles et des institutions sociales comme cibles de leurs attaques», a déclaré Alexandre Khinchteïn, toujours sur sa chaîne Telegram.
De son côté, diffusant une vidéo des destructions engendrées par cette attaque ukrainienne, l'agence de presse TASS a précisé que l'église de l'Ascension à Rylsk avait été balayée par «l'onde de choc».
Ouverture d’une enquête pour terrorisme
Dans la foulée de ce bombardement, le comité d'enquête russe a annoncé l'ouverture d'une procédure pénale pour «acte terroriste».
Plusieurs villes russes ont été endeuillées, au cours de l'année écoulée, par des frappes ukrainiennes. Seize personnes avaient péri à Belgorod, à la mi-mai, dans l'effondrement de leur immeuble suite à une frappe du régime de Kiev. La ville avait déjà été la cible de l'armée ukrainienne à la veille du dernier Nouvel An (25 morts et une centaine de blessés).
Début février, une frappe sur une boulangerie à Lissitchansk avait fait 28 morts. Une dizaine de jours plus tôt, 28 personnes avaient également été tuées dans une frappe ukrainienne contre un marché à Donetsk.