La décision d'accorder l'asile politique à Bachar el-Assad, ex-président de la Syrie, et à sa famille a été prise par le président russe Vladimir Poutine, a déclaré à la presse le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov. «Bien entendu, de telles décisions ne peuvent être prises sans le chef de l'État. C'est sa décision», a affirmé le porte-parole du Kremlin. Il a précisé : «il n'y a rien à dire sur l'endroit où se trouve Bachar el-Assad», ajoutant qu'aucune réunion avec lui n'était prévue dans le programme officiel de Vladimir Poutine. Dmitri Peskov a également déclaré que le Kremlin n'était pas obligé d'annoncer officiellement l'octroi de l'asile à qui que ce soit.
En ce qui concerne le sort des bases russes en Syrie, le porte-parole du Kremlin, a déclaré qu'il était prématuré de parler de leur maintien à Hmeimim et à Tartus. C'est un sujet à discuter avec ceux qui dirigeront la Syrie, a-t-il ajouté. Pour rappel, les militaires russes sont présents en Syrie sur la base aérienne de Hmeimim et au centre logistique de Tartus. Ces bases sont situées dans la partie occidentale de la Syrie, sur la côte méditerranéenne. En 2017, Moscou et Damas se sont mis d'accord sur le stationnement de forces russes dans ces bases pour une durée de 49 ans.
Le 27 novembre, des formations du groupe terroriste Hayat Tahrir al-Cham et leurs alliés ont lancé une vaste offensive contre les positions des forces gouvernementales. Dans la soirée du 7 décembre, les adversaires du président syrien ont pris plusieurs grandes villes, notamment Alep, Hama, Deir ez-Zor, Deraa et Homs. Le 8 décembre, les rebelles syriens sont entrés à Damas. Les unités de l'armée ont ensuite quitté la ville. Le chef du gouvernement, Mohammad Ghazi al-Jalali, a exprimé sa volonté d'une transition pacifique du pouvoir et de l'organisation d'élections libres dans le pays.
Le 8 décembre, le ministère russe des Affaires étrangères a écrit dans un communiqué officiel que Bachar el-Assad avait décidé de démissionner de la présidence et de quitter le pays, l'enjoignant à procéder au transfert du pouvoir de manière pacifique. Les militaires des bases russes en Syrie sont en état d'alerte, mais leur sécurité n'est pas menacée pour le moment, selon la diplomatie russe. Des fonctionnaires russes sont en contact avec des représentants de l'opposition armée syrienne, dont les dirigeants ont garanti la sécurité des bases militaires et des institutions diplomatiques russes sur le territoire syrien.