«Bachar el-Assad et sa famille sont à Moscou. La Russie ne trahit pas ses amis dans des situations difficiles», a écrit le représentant permanent de la Russie auprès des organisations internationales à Vienne, Mikhaïl Oulianov, sur sa chaîne Telegram. Selon le diplomate, cela illustre la différence entre la Russie et les États-Unis.
Le 8 décembre, l'ancien président syrien Bachar el-Assad est arrivé à Moscou, où la Russie lui a accordé l'asile, a rapporté l'agence de presse russe TASS, citant une source au Kremlin. «Le président syrien Assad et les membres de sa famille sont arrivés à Moscou. La Russie leur a accordé l'asile pour des raisons humanitaires», a affirmé la source.
Il convient également de noter un détail intéressant concernant une fausse information sur le sort de Bachar el-Assad, publiée par l'agence de presse britannique Reuters. La porte-parole officielle du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a demandé avec ironie si Reuters allait se démentir après avoir donné pour probable la mort d'Assad. «Je me demande si l’agence Reuters, qui a rapporté la mort "fort probable" d’Assad, démentira elle-même. Il s’agit justement de la diffusion de fausses nouvelles avec laquelle l’Occident dit lutter si ardemment», a écrit la porte-parole sur sa chaîne Telegram.
Le 27 novembre, des formations du groupe terroriste Hayat Tahrir al-Cham et leurs alliés ont lancé une vaste offensive contre les positions des forces gouvernementales. Dans la soirée du 7 décembre, les adversaires du président syrien ont pris plusieurs grandes villes, notamment Alep, Hama, Deir ez-Zor, Deraa et Homs. Le 8 décembre, les rebelles syriens sont entrés à Damas. Les unités de l'armée ont ensuite quitté la ville. Le chef du gouvernement, Mohammad Ghazi al-Jalali, a exprimé sa volonté d'une transition pacifique du pouvoir et de l'organisation d'élections libres dans le pays.
Le 8 décembre, le ministère russe des Affaires étrangères a écrit dans un communiqué officiel que Bachar el-Assad avait décidé de démissionner de la présidence et de quitter le pays, l'enjoignant à procéder au transfert du pouvoir de manière pacifique. Les militaires des bases russes en Syrie sont en état d'alerte, mais leur sécurité n'est pas menacée pour le moment, selon la diplomatie russe. Des fonctionnaires russes sont en contact avec des représentants de l'opposition armée syrienne, dont les dirigeants ont garanti la sécurité des bases militaires et des institutions diplomatiques russes sur le territoire syrien.