Au cours de la nuit, les forces ukrainiennes ont visé une installation de la région de Briansk à l'aide de six missiles ATACMS, a annoncé ce 19 novembre le ministère russe de la Défense.
«Cette nuit, à 3h25, l'ennemi a frappé une installation dans la région de Briansk avec six missiles balistiques. Selon des informations confirmées, des missiles opérationnels-tactiques ATACMS de fabrication américaine ont été utilisés», stipule un communiqué du ministère russe de la Défense, publié sur sa chaîne Telegram.
Selon ce dernier, cinq missiles ont été «abattus» et un «endommagé» par les systèmes de défense anti-aériens S-400 et Pantsir.
«Des fragments du missile abattu ont touché le territoire d'une installation militaire dans la région de Briansk, provoquant un incendie qui a été rapidement éteint», ajoute le rapport. Toujours selon cette source, il n'y a pas eu de victimes ni de «destructions».
Le 17 novembre, citant des responsables américains, le New York Times a rapporté que Joe Biden avait autorisé Kiev a effectué des frappes de missiles semi-balistiques ATACMS dans la profondeur du territoire russe.
Une information que l'administration Biden a pour l'heure refusé de commenter. Pour autant, plusieurs dirigeants ont réagi à cette information, à l'instar d'Emmanuel Macron qui a estimé qu'il s'agissait d'une décision «tout à fait bonne».
Des mises en garde ignorées
La Russie a prévenu à plusieurs reprises qu'une telle autorisation serait considérée comme «une implication directe» des pays de l’OTAN dans le conflit en Ukraine, notamment en raison des moyens occidentaux que ces missiles nécessitent pour être opérés.
Mi-septembre, le président russe Vladimir Poutine a ainsi averti qu'un feu vert des Occidentaux pour ce type de frappes «changerait considérablement l'essence et la nature même du conflit». «Cela signifiera que les pays de l’OTAN, les États-Unis et les pays européens seront en guerre contre la Russie», avait-il précisé. Cette dernière sera alors contrainte de prendre des «décisions appropriées», toujours selon le chef de l'État russe.
Un avertissement réitéré, dans la foulée, lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU, par le Représentant permanent de la Fédération de Russie auprès de l'ONU Vassili Nebenzia. «Si la décision de lever les restrictions est prise, cela signifiera qu’à partir de ce moment, les pays de l’OTAN entreront directement en guerre avec la Russie», avait-il déclaré.