Russie

Frappes en Russie : la réponse «sera adéquate et sensible», assure Zakharova,

La porte-parole de la diplomatie russe a commenté le 18 novembre les informations selon lesquelles le président américain Joe Biden aurait autorisé Kiev à utiliser des missiles à longue portée américains afin de frapper dans la profondeur du territoire russe.

Interrogée le 18 novembre lors d'un briefing sur le feu vert que les Occidentaux auraient donné à Kiev pour frapper dans la profondeur du territoire russe, Maria Zakharova a déclaré que si l'armée ukrainienne venait à effectuer de telles attaques, la réponse de la Russie serait «adéquate et sensible». Elle a ajouté qu'aucune «arme miracle» ne permettrait à Kiev de renverser le cours du conflit.

La veille, citant des responsables américains, le New York Times a rapporté que le président américain Joe Biden avait autorisé les forces armées ukrainiennes à effectuer des frappes dans la profondeur du territoire russe à l'aide de missiles semi-balistiques ATACMS.

Une information que le locataire de la Maison Blanche n'a toutefois pas confirmée, ni les membres de son administration sollicités par la presse.

Une position «formulée de manière très claire et sans ambiguïté»

Cette absence de confirmation a été mise en évidence par la diplomate russe. Celle-ci a toutefois souligné qu'une utilisation de missiles américains, pour frapper le territoire russe impliquerait «une participation directe des États-Unis et de leurs satellites aux hostilités contre la Russie, ainsi qu'un changement radical dans l'essence et la nature du conflit».

Une position «formulée de manière très claire et sans ambiguïté» par Vladimir Poutine, avait rappelé le porte-parole du Kremlin plus tôt le même jour.

Le 12 septembre, en marge du Forum des cultures unies à Saint-Pétersbourg, Vladimir Poutine avait averti que la levée des restrictions sur les frappes de missiles dans la profondeur de la Russie «changerait considérablement l'essence et la nature même du conflit».

«Cela signifiera que les pays de l’OTAN, les États-Unis et les pays européens sont en guerre contre la Russie», avait-il précisé, soulignant que l'Ukraine n'était pas en mesure de mener de telles frappes.