Dans un commentaire publié ce 18 novembre sur la chaîne Telegram de la diplomatie russe, Maria Zakharova a dénoncé le «meurtre de sang froid» de Ioulia Kouznetsova, rédactrice en chef du journal Narodnaïa Gazeta, tuée dans la région de Koursk lors d'une attaque de drone ukrainien. Sa mort avait été rapportée, le 17 novembre, par le gouverneur de la région, Alexeï Smirnov.
Il s'agit d'«une nouvelle preuve de la nature laide et pathologiquement criminelle du régime de Zelensky, de sa volonté d'utiliser des méthodes terroristes sanglantes contre les civils, les représentants des services civils et les membres des médias» a poursuivi la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.
Zakharova dénonce le «silence délibéré» des organisations internationales
La diplomate russe a également fustigé le «silence délibéré» des organisations internationales ainsi que des structures de défense des Droits de l'Homme.
Une «approche politiquement biaisée et profondément immorale», qu'incarne, selon elle, le rapport de la directrice générale de l'UNESCO, Audrey Azoulay, publié le 2 novembre, à l'occasion de la Journée internationale pour mettre fin à l'impunité des crimes commis contre les journalistes.
Portant sur la période 2022-2023, ce document ne mentionne pas les journalistes tués en Russie. Une absence, qui avait d'ailleurs poussé deux chaînes de télévision russes a adressé un courrier à l'organisation de l'ONU.
«Tous les responsables de l'assassinat de la journaliste russe subiront inévitablement le châtiment qu'ils méritent» a conclu la diplomate.
Le 5 juin, le président russe Vladimir Poutine, lors d'une réunion avec les dirigeants d'agences de presse, en marge du Forum économique international de Saint-Pétersbourg (SPIEF), a déclaré qu'«au moins 30» journalistes russes avaient été tués depuis le début du conflit en Ukraine.