«Un citoyen russe, né en 1976, qui, dans l'intérêt des services de sécurité ukrainiens, assemblait des engins explosifs improvisés devant ensuite être utilisés pour des attaques terroristes sur le territoire des régions de Belgorod, Briansk et Toula, a été arrêté», a annoncé ce 18 novembre le centre de relations publiques du FSB.
Interpellé dans la région de Kalouga, le prévenu a déclaré qu'en octobre 2023 il avait été recruté par les services spéciaux ukrainiens et que, sur les instructions de son supérieur, il avait procédé à la production d'engins explosifs dans sa maison de campagne.
«Je devais fabriquer des explosifs pour les mettre dans un conteneur et les placer sous une conduite de gaz dont ils me communiqueraient les coordonnées», a-t-il déclaré dans une vidéo diffusée par le FSB. «La dernière tâche qu'ils m'ont confiée était de fabriquer une charge et de la placer moi-même sous l'unité de distribution de gaz», a-t-il ajouté, déclarant avoir été arrêté avant de pouvoir passer à l'acte.
Plusieurs attentats déjoués
A son domicile, le FSB a annoncé avoir trouvé : un engin explosif improvisé «prêt à l'emploi» de 4,8 kg, un grand nombre de cartouches, des munitions de l'époque de la Grande Guerre patriotique, des cartes SIM, un ordinateur portable et un smartphone «utilisés pour communiquer avec les services de sécurité ukrainiens».
Selon le FSB, l'individu avait fourni des engins explosifs à d'autres agents, en vue de «commettre des actes de sabotage et de terrorisme dans des bâtiments de la police, la Maison des officiers à Belgorod et les bureaux de deux sociétés énergétiques à Briansk», ainsi qu'une «sous-station de distribution de gaz à Toula» durant la présidentielle russe de mars dernier.
Ces attaques «ont été déjouées par les forces de l'ordre», ajoute le Service fédéral de sécurité, rapportant que sept personnes avaient été interpellés dans le cadre de ces affaires.
Depuis l’éclatement du conflit en Ukraine, le FSB annonce régulièrement déjouer des tentatives de sabotages et d’attentats à travers la Russie. Fin octobre, le FSB avait annoncé l'arrestation d'un Criméen de 51 ans soupçonné d'avoir «établi un contact proactif» avec un agent du Service de sécurité d'Ukraine (SBU), par l'intermédiaire d'applications de messagerie.