«Nous mettons constamment en garde contre le danger que l'Ukraine rejoigne l'OTAN», a déclaré le directeur du deuxième département des pays de la CEI du ministère russe des Affaires étrangères, Alexeï Polichtchouk.
Une telle démarche «mettra fin aux possibilités d'un règlement politique et diplomatique, rendra inévitable l'implication directe de l'Alliance dans les hostilités contre la Russie et conduira à une escalade incontrôlée, dont la responsabilité incombera entièrement aux mentors occidentaux du régime de Kiev», a-t-il ajouté auprès de l’agence de presse.
Depuis la chute de l’URSS, les présidents russes successifs ont mis en garde leurs homologues occidentaux quant aux limites à ne pas franchir concernant l’expansion de l’OTAN, en particulier à d’anciens pays membres de la CEI.
Une «ligne rouge» pour Moscou
Depuis des années, les responsables russes avertissent les chancelleries occidentales qu’une intégration de l’Ukraine dans le bloc militaire piloté par Washington impliquant de facto la présence à la frontière russe de troupes et d’armements américains constituait une «ligne rouge».
Le 17 octobre, lors d’un sommet européen à Bruxelles, Volodymyr Zelensky a réitéré son appel à ses soutiens occidentaux à inviter sans délai son pays au sein de l’Alliance atlantique. «Soit l’Ukraine aura des armes nucléaires pour se protéger, soit elle devra faire partie d'une alliance», a-t-il déclaré, rapportant des propos qu’il aurait tenus à Donald Trump lors de leur rencontre à New York fin septembre.
«En dehors de l’OTAN, nous n’avons connaissance d’aucune autre alliance efficace», a-t-il ajouté. Des propos qualifiés de «dangereuse provocation» par le président russe Vladimir Poutine. «La Russie ne le permettra en aucun cas», a-t-il souligné le 18 octobre.