Russie

Utilisation d’armes chimiques par Kiev : à l’OIAC, la Russie appelle à prendre «très au sérieux» ces informations

La Russie a soumis une enquête à l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) concernant l'utilisation présumée d'armes chimiques par l'Ukraine, appelant à une réaction sérieuse de la communauté internationale.

«La partie russe enregistre soigneusement les cas d'utilisation d'armes chimiques par les nationalistes ukrainiens et en informe régulièrement l'OIAC», a annoncé le 9 octobre l'ambassadeur de Russie aux Pays-Bas, représentant permanent auprès de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques, Vladimir Tarabrine. Celui-ci s’exprimait à l’occasion de la 107e session du Conseil exécutif de l'organisation internationale, qui se tient à La Haye du 8 au 11 octobre.

«Nous demandons au Secrétariat technique et aux États participants de prendre ces informations très au sérieux», a déclaré l’ambassadeur russe, selon des propos rapportés par l’agence TASS. «Les informations venant du terrain, concernant des provocations à grande échelle utilisant des produits chimiques toxiques préparés en Ukraine, sont également très préoccupantes», a-t-il ajouté.

Des transferts d’informations, vers l’OIAC, ainsi que des «informations crédibles» quant à «une série de provocations antirusses» que Kiev prévoirait de lancer sur le front, que la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova avait également évoqués dans un communiqué publié le 7 octobre.

Armes chimiques : la Russie met en garde contre une possible provocation de Kiev

«Malgré les preuves irréfutables fournies par la Russie, les formations armées ukrainiennes continuent d'utiliser des produits chimiques toxiques (chlore, ammoniac, nitrate d'ammonium et acide sulfurique) contre des unités militaires russes, des civils et des fonctionnaires de l'administration locale», avait fustigé la diplomate russe, accusant l’Occident d’avoir «créé un climat d’impunité» au profit de Kiev.

«Les motivations de cette campagne sont claires. Aucune norme juridique internationale ne pourra empêcher les pays de l’OTAN de poursuivre leur objectif déclaré, à savoir infliger une "défaite stratégique" à la Russie, notamment lorsqu’il s’agit de provocations chimiques sous fausse bannière, comme cela a été le cas pendant de longues années en Syrie», avait-elle poursuivi.

Lors d'une conférence de presse, le même jour, le chef des troupes russes de défense radiologique, chimique et biologique, le général Igor Kirillov, avait affirmé que l'Ukraine préparait une opération sous fausse bannière en utilisant des armes chimiques pour incriminer la Russie. Selon lui, des équipements toxiques auraient été transportés vers des zones contrôlées par Kiev, avec pour objectif de simuler une attaque chimique.