La Russie poursuit la négociation d'accords bilatéraux visant à instaurer des régimes d'exemption de visa avec plusieurs pays. Neuf d’entre eux sont situés en Afrique et au Moyen-Orient, a confirmé dans un entretien à l’agence TASS, publié ce 2 octobre, le directeur du département consulaire du ministère russe des Affaires étrangères Alexeï Klimov. Des accords qui permettraient aux citoyens de ces pays de voyager en Russie, et réciproquement, sans visa pour des séjours de courte durée, généralement jusqu'à 90 jours.
Ces accords s’inscrivent dans le cadre d’une politique de renforcement des relations diplomatiques et culturelles avec les pays considérés comme «amis» de la Russie, a précisé le diplomate russe, qui n’a pas voulu commenter le calendrier de mise en œuvre de ces accords, les négociations avec ces pays se trouvant «à différents stades». Klimov a assuré que toute signature d’un nouvel accord serait rendue publique.
À l'heure actuelle, les citoyens russes bénéficient déjà de régimes d'exemption de visa pour voyager dans plusieurs pays africains, parmi lesquels l'Angola, le Mozambique, Sao Tomé-et-Principe, le Maroc et la Tunisie.
Les ressortissants de «plus de 65 pays» peuvent déjà se rendre sans visa en Russie
En juin, dans une interview à Ria Novosti, Alexeï Klimov avait déclaré que la Russie menait des négociations avec neuf pays concernant des régimes d’exemption de visas, sans préciser lesquels ni les continents concernés. Le diplomate avait précisé que 15 accords de ce type avaient été conclus «au cours des quatre dernières années seulement». Des exemptions de visas dont profitaient déjà les ressortissants «de plus de 65 pays», avait alors précisé Klimov.
Cette simplification des régimes de visas intervient dans un contexte de renforcement des relations entre la Russie et l'Afrique, où Moscou cherche à renforcer la coopération dans les domaines politique et économique. Au cours de son entretien avec TASS, Klimov a ainsi déclaré que le renforcement de la présence diplomatique russe sur le continent africain était «à l’étude, notamment par l'ouverture de missions diplomatiques au Niger, en Sierra Leone et au Soudan du Sud».
Cette stratégie s’aligne sur une politique étrangère plus large visant à développer des partenariats avec des pays en dehors de l'Europe et l'Amérique du Nord.