Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a déclaré ce 18 août que l’action militaire ukrainienne dans la région russe de Koursk était une « escalade » des provocations qui ont pour objectif de « pousser la Russie à utiliser des armes plus lourdes, y compris des armes nucléaires ».
Pour accomplir ce dessein, Kiev a formé d’importantes unités d’assaut avec la participation de mercenaires étrangers et de Polonais, selon Alexandre Loukachenko.
Le dirigeant biélorusse est néanmoins convaincu que cette tentative échouera. « Je suis certain que la Russie chassera cette armée de la région de Koursk », a-t-il notamment assuré.
Le président de la Biélorussie a ajouté que si Kiev et Moscou ne s'assoient pas à la table des négociations, l'escalade se terminera par la destruction de l'Ukraine et les négociations doivent commencer là où elles se sont terminées à Istanbul.
Des drones ukrainiens violent constamment la frontière biélorusse dans le sud-est du pays. Minsk a renforcé récemment son armée avec des armes plus importantes.
« Les plans défensifs à la frontière peuvent être transformés en plans offensifs si nécessaire », a notamment déclaré Alexandre Loukachenko.
Provocations contre les installations nucléaires russes
Les déclarations du président biélorusse interviennent alors que des attaques de drones kamikazes ukrainiennes aux alentours des installations nucléaires russes sont perçues par Moscou comme des provocations hasardeuses et très dangereuses.
Ce 17 août, la sécurité du personnel de la centrale nucléaire de Zaporojié a été une nouvelle fois menacée par un obus ukrainien à 500 mètres de la centrale.
Dans la foulée de cet incident, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a appelé l'ONU et l'AIEA à condamner immédiatement les provocations de Kiev contre les installations nucléaires russes.
«Le régime de Kiev prépare une attaque contre la centrale nucléaire de Koursk», a également signalé le département russe des Affaires étrangères.
«Les provocations de l’Ukraine pourraient causer une catastrophe d'origine humaine à grande échelle en Europe», avertit la même source.
Le directeur général de l'AIEA Rafael Grossi s'est déclaré prêt «à visiter la centrale nucléaire de Koursk en raison de la proximité des opérations militaires avec la centrale», a indiqué l'agence à RIA Novosti.