«Nous ne savons pas ce qui se passe là-dedans, nous ne voulons pas savoir ce qui se passe là-bas, mais c'est la Russie qui est responsable, vous ne nous convaincrez pas de quelque chose d'autre» : l’ambassadeur Rodion Mirochnik a résumé ce 14 août la «cécité et la surdité» des dirigeants occidentaux face aux méfaits des troupes ukrainiennes dans les régions russes.
Une telle tentative, visant à créer un «monde virtuel», ne saurait mener au règlement et à la résolution pacifique de la crise ukrainienne, a regretté le diplomate.
L’utilisation par l’Ukraine de drones, y compris pour viser des civils russes, s’est généralisée depuis fin 2023. «Si au début du conflit il n'y avait que quelques victimes de l'utilisation par Kiev de divers types de drones, alors à partir de fin 2023 et du début 2024, l'utilisation de drones pour frapper des civils s'est généralisée », a-t-il déclaré.
«Le secrétaire général de l'OTAN [Jens] Stoltenberg a déclaré à plusieurs reprises que l'OTAN achèterait des drones pour le régime de Kiev. Le Royaume-Uni et la Lettonie ont annoncé qu'ils dirigeraient une coalition sur les drones et fourniraient à Kiev des milliers de drones», a ensuite ajouté l’ambassadeur, dénonçant la complicité occidentale.
124 civils tués et 723 blessés par des drones ukrainiens en 2024
«Nous observons aujourd'hui une tendance constante vers une augmentation du nombre de crimes commis par des militants ukrainiens à l'aide de systèmes sans pilote fournis par des partenaires occidentaux contre la population civile», a-t-il conclu.
Au moins 124 civils ont été tués et 723 autres blessés par des attaques de drones ukrainiens depuis le début de l’année 2024 dans les régions russes frontalières, a-t-il indiqué. Ceci inclut les nouveaux territoires rattachés à la Fédération de Russie à l’automne 2022.
Des chiffres qui interviennent alors que les troupes ukrainiennes ont lancé le 6 août une incursion d'ampleur dans la région russe de Koursk. Selon les autorités russes, le 12 août, 28 localités étaient occupées par les forces de Kiev et le sort de 2 000 civils restait pour l'heure inconnu.