«En ouvrant la réunion, Bortnikov a noté que le régime de Kiev, avec le soutien de l'Occident collectif, avait mené une attaque terroriste dans la région de Koursk, dont les cibles étaient des civils et des biens de caractère civil», indique le communiqué du Comité national antiterroriste, publié à l'issue de sa réunion ce 13 août.
Des propos qui interviennent dans la foulée du soutien de Washington à l'offensive ukrainienne sur le territoire russe. Vedant Patel, porte-parole du département d'État américain, a en effet estimé le 12 août que soutenir l'Ukraine pour qu'elle puisse résister aux attaques russes de l'autre côté de la frontière relevait du «bon sens».
Plus tard dans la journée du 13 août, le chef de la diplomatie européenne Josep Borell, a indiqué sur X avoir discuté avec le ministre ukrainien des affaires étrangères Dmytro Kouleba et confirmé son «plein soutien à l'Ukraine» dans le cadre de cette attaque contre la région de Koursk.
Pour contrer cette incursion, le directeur du FSB Alexandre Bortnikov a fait savoir que des actions antiterroristes étaient menées dans les régions de Koursk, Belgorod et Briansk.
La réunion a également abordé les questions relatives au renforcement des moyens russes visant «à repousser les attaques terroristes, ainsi que les tâches prioritaires de prévention des menaces terroristes».
Plus généralement, le directeur a rapporté que «les agences de sécurité et d'application de la loi» avaient empêché «110 attaques terroristes, préparées par des résidents des municipalités où les attaques étaient prévues», avant de préciser que 45 cellules d'organisations terroristes internationales avaient aussi été supprimées rien que sur l'année 2024.
Poutine a ordonné d'expulser l'ennemi du territoire russe
Ce 13 août, la Défense russe a rapporté avoir déjoué de nouvelles attaques ukrainiennes dans la région de Koursk, tandis qu'à l'arrière du front les évacuations de civils se poursuivent.
En tout, 28 localités la veille sous contrôle ukrainien et le sort d'environ 2 000 personnes restait pour l'heure inconnu, a déclaré le 12 août lors d'une réunion avec Vladimir Poutine le gouverneur par intérim de la région de Koursk, Alexeï Smirnov, ajoutant que l’offensive ukrainienne s’étendait sur 12 kilomètres de profondeur et 40 kilomètres de large.
Vladimir Poutine a jugé lors de cette réunion que Kiev cherchait à améliorer ses positions pour des négociations à venir, mais aussi à «semer la discorde et casser notre unité nationale, frapper sur le plan intérieur». Le dirigeant russe a enjoint le ministère russe de la Défense à expulser l'ennemi du territoire.