Ce 7 août, lors d’un rapport au président russe, le général Valeri Guerassimov, chef d'état-major des forces armées de Russie, est revenu sur la tentative d’incursion ukrainienne dans la région de Koursk. Le gradé a fait état d’un assaut de «1 000 hommes de l’armée ukrainienne» afin de «saisir une partie du territoire de la région de Soudja», ville située à quelques kilomètres de la frontalière ukrainienne.
Selon le général russe, des frappes d’artillerie ainsi que de l’aviation «ont permis de repousser une partie des troupes et d’arrêter leur progression». Des troupes russes, épaulées par les éléments du FSB en charge de la sécurité des frontières, «ont pu arrêter les troupes ukrainiennes à proximité de la frontière», a précisé Valeri Guerassimov. Selon ce dernier, les assaillants auraient essuyé «plusieurs centaines» de pertes. «L’opération sera achevée par la destruction de l’ennemi», a-t-il lancé en conclusion de son rapport.
Des civils évacués des zones bombardées par les Ukrainiens
En milieu de journée, lors d’une réunion avec des membres du gouvernement, le président russe a évoqué la situation dans la région de Koursk, frontalière de l’Ukraine, qui depuis le 6 août subit une attaque terrestre d’éléments ukrainiens. Le chef d’État russe a fustigé une «nouvelle provocation à grande échelle, en tirant sans discernement sur des bâtiments civils, des bâtiments résidentiels et des ambulances».
Le président russe «garde la situation sous son contrôle personnel», avait déclaré un peu plus tôt, le gouverneur par intérim de la région, Alexeï Smirnov, dans un message vidéo diffusé sur sa chaîne Telegram. Celui-ci a par ailleurs annoncé que «plus de 200 personnes» avaient été évacuées depuis les zones bombardées et que «plusieurs milliers» de personnes avaient été aidées à quitter cette zone.
«Les habitants d’autres régions de Russie sont prêts à accueillir les gens de la zone frontalière de Koursk, les gouverneurs de nombreuses régions du pays l’on confirmé», a-t-il ajouté.
«Les frappes aériennes, les forces de missiles, les tirs d'artillerie et les actions actives des unités couvrant la frontière nationale […] ont empêché l'ennemi d'avancer profondément sur le territoire de la Fédération de Russie», a déclaré en milieu de journée la Défense russe sur sa chaîne Telegram, ajoutant que les «réserves» des assaillants avaient été vaincues «dans les zones des collectivités de Basovka, Zhuravka, Yunakovka, Belovody, Kiyanitsa, Korchakovka, Novaya Sich, Pavlovka et Gorodishche».
«Les pertes ennemies au cours de la journée des opérations de combat se sont élevées à 260 militants et 50 véhicules blindés», a déclaré en fin de matinée le ministère russe de la Défense. Celui-ci a également revendiqué la destruction de deux systèmes antiaériens Buk M1.
«Ce n'est pas un groupe de sabotage et de reconnaissance. Il s'agit d'un groupe interarmes couvert par de la défense antiaérienne», a déclaré sur Telegram le vice-président de la Douma Andreï Medvedev. «L’ennemi se préparait depuis longtemps à franchir la frontière, à la recherche de nos points faibles», a-t-il ajouté.
«L’ennemi n’est pas stupide : l’OTAN et la constellation de satellites américains travaillent pour lui. Plus précisément, notre ennemi est l'OTAN. Les forces armées ukrainiennes ne sont qu’un outil de l’OTAN», a-t-il encore déclaré dans son message. Le député russe a estimé que Kiev, «dans le contexte d’échecs» dans le Donbass et d’un éventuel changement de pouvoir à Washington, «doit démontrer quelques succès».
Le 6 août, la Défense russe avait déclaré avoir repoussé une tentative d'incursion ukrainienne près des villages de Nikolaevo-Daryino et d’Oleshnya, dans la région de Koursk, menée à l'aide d'environ 300 combattants. Dans la nuit du 6 au 7 août, le média Rybar avait déclaré que malgré les frappes et assauts des forces russes, des éléments ukrainiens seraient parvenus à se «retrancher» dans la zone frontalière.