Russie

Russie : l’armée annonce avoir repoussé une tentative d’incursion ukrainienne dans la région de Koursk

La Défense russe a annoncé avoir repoussé ce 6 août une tentative d'incursion dans la région de Koursk, frontalière de l'Ukraine. Plus de 300 fantassins et une dizaine de chars ukrainiens auraient pris part à cette attaque, a annoncé le ministère. Le gouverneur de Kherson a annoncé qu'une tentative de débarquement avait été déjouée la veille.

Des unités de l'armée russe et des gardes-frontières ont repoussé des attaques ukrainiennes à la frontière dans la région de Koursk, a rapporté ce 6 août le ministère de la Défense. «Les troupes couvrant la frontière de l'État, ainsi que les unités des troupes frontalières du FSB de Russie, repoussent les attaques et infligent des tirs à l'ennemi dans la zone de la frontière de l'État et aux réserves de la région de Soumy», a indiqué le département militaire dans son communiqué.

Selon le décompte de ce dernier, environ 300 combattants de la 22e brigade mécanisée des forces armées ukrainiennes, soutenus par 11 chars et plus de 20 blindés, ont pris d’assaut les positions russes près des villages de Nikolaevo-Daryino et d’Oleshnya. L’offensive aurait débuté vers 8h du matin, après une préparation d’artillerie.

«L'aviation militaire est utilisée efficacement contre les véhicules blindés ennemis», a affirmé le ministère, revendiquant la destruction de 16 blindés adverses, «six chars, deux véhicules de combat d'infanterie, quatre véhicules blindés de transport de troupes, trois véhicules blindés de combat Kozak» ainsi qu’un véhicule du génie.

La région de Koursk bombardée, celle de Kherson théâtre d’une tentative de débarquement

Dans la matinée, le gouverneur par intérim de la région, Alexeï Smirnov, avait évoqué sur sa chaîne Telegram des tentatives d’incursions ukrainiennes déjouées par les forces russes dans les secteurs de Sudjansky et Korenevsky. Dans la foulée, celui-ci a mis en garde contre la désinformation à venir autour de cet événement, enjoignant à ne «pas céder» à celle-ci.

À l’aube, le responsable régional avait fait état de frappes nocturnes contre la ville de Soudja, située à huit kilomètres de la frontière ukrainienne, au cours desquelles cinq personnes, dont trois enfants, avaient été blessées. Plus tard, Alexeï Smirnov avait annoncé le décès d’un habitant de la ville.

 

Dans un communiqué, le FSB a confirmé que les forces armées ukrainiennes avaient commis une «provocation armée» en bombardant les villages frontaliers. «Les gardes-frontières, ainsi que les unités des forces armées russes, ont pris des mesures pour repousser l'agression armée», conclut le document.

Plus au sud, dans la région de Kherson, le gouverneur Vladimir Saldo a rapporté à la mi-journée sur sa chaîne Telegram que «des saboteurs ukrainiens» avaient tenté de débarquer la veille au soir sur l'isthme de Tendra, une étroite bande de terre sur la mer Noire, à l’aide de 12 vedettes soutenues par des drones explosifs. «Trois bateaux ont été détruits avec leurs équipages et coulés, tandis que les autres ont battu en retraite après avoir subi des pertes», a-t-il déclaré.

Dans un cas comme dans l’autre, ce n’est pas la première fois que de tels types d’assauts sont menés par les forces ukrainiennes. En mars, les jours précédents le début des présidentielles en Russie, la Défense russe avait annoncé avoir repoussé plusieurs tentatives d’incursions ukrainiennes dans la région de Koursk. Même chose concernant la flèche de Tendra. Mi-avril, le FSB avait annoncé avoir empêché un «débarquement de groupes de sabotage des forces spéciales des forces armées ukrainiennes», diffusant la photo de cadavres criblés de balles dans une embarcation pneumatique.