Dans un communiqué publié ce 3 août au matin sur sa chaine Telegram, le ministère russe de la Défense a annoncé avoir «intercepté et détruit» 75 drones au cours de la nuit.
Les régions où le plus gros de ces aéronefs ukrainiens a été abattu sont celles de Rostov (36), d’Orel (17), Belgorod (9) et Koursk (8). La Défense russe a également signalé avoir intercepté deux drones au-dessus de la région de Riazan et un au-dessus de chacune des régions de Voronej, de la mer d’Azov et de Krasnodar.
Ces interceptions ne concernent pas l’ensemble des drones envoyés par l’Ukraine contre le territoire russe. Tôt ce 3 août, également sur Telegram, le gouverneur de Rostov Vassili Goloubev a déclaré que sa région avait essuyé les attaques de 55 drones ukrainiens. Des raids qui n’ont pas fait de victime, a-t-il stipulé.
Plus tard dans la matinée, celui-ci a rapporté que l’État d’urgence avait été instauré dans le district de Morozovsk, à l’est de la région, où «des dommages aux vitrages ont été enregistrés dans plusieurs établissements sociaux, notamment des écoles et des crèches, ainsi que dans des immeubles résidentiels et des locaux industriels». Des dégâts qui font suite aux attaques de drones de la nuit, a précisé Goloubev.
Les drones parmi les armes de Kiev les plus meurtrières pour les civils russes
Viatcheslav Gladkov, gouverneur de Belgorod, tient également des comptes rendus exhaustifs des attaques contre sa région, frontalière de celle de Kharkov. Ce matin, dans son récapitulatif des attaques ukrainiennes au cours des dernières 24 heures, le responsable régional a dénombré au moins 46 drones et fait état d’un homme blessé dans le village de Saltykovo.
À Donetsk, le maire de la ville Alexeï Koulemzine a signalé sur Telegram qu’une femme née en 1946 avait été blessée à la suite d'une attaque de drone. La veille, l'attaque d'un drone suicide contre un marché de la ville avait fait six blessés.
L’Ukraine mène depuis le début du conflit des frappes sur les régions frontalières. Au moins 465 civils sont morts et 2 000 ont été blessés sur le territoire russe à la suite d'attaques menées par les forces ukrainiennes entre janvier et juin 2024, avait rapporté le 5 juillet dernier l’ambassadeur itinérant du ministère russe des Affaires étrangères, Rodion Mirochnik.
Une hausse du nombre de victimes civiles «directement imputable» aux livraisons d’armes occidentales. En tête des armes les plus meurtrières pour les civiles russes, selon le diplomate : les obus de 155mm, calibre d’artillerie standard au sein de l’OTAN, suivi des drones. Le responsable russe avait souligné le fait que, contrairement à l’artillerie, les opérateurs de drones voient les personnes qu’ils attaquent.