Selon un communiqué du ministère russe de la Défense, «un groupe composé de bombardiers stratégiques TU-95MS des forces aérospatiales russes et de bombardiers stratégiques Xian H-6K de l'armée de l'air chinoise a effectué une patrouille commune au-dessus de la mer des Tchouktches, de la mer de Béring et de la partie nord de l'océan Pacifique», a rapporté ce 25 juillet la Défense russe.
«Cette action ne vise pas une tierce partie, est conforme au droit international et n'a rien à voir avec la situation internationale et régionale actuelle», a déclaré de son côté Zhang Xiaogang, porte-parole du ministère chinois de la Défense. Et d’ajouter que la patrouille visait à «tester et améliorer le niveau de coopération entre les deux forces aériennes».
«Au cours du vol, les équipages russes et chinois, dans une nouvelle zone d'opérations conjointes, ont travaillé les questions liées à la coopération à toutes les étapes d'une patrouille aérienne», a confirmé le ministère russe.
Des «chasseurs de gouvernements étrangers» en vue
L’exercice a duré plus de cinq heures. L’armée russe a noté que des «chasseurs de gouvernements étrangers» avaient accompagné le groupe «sur certaines étapes du trajet».
Des chasseurs américains et canadiens ont décollé en réaction, déclarant avoir repéré deux TU-95 russes et deux H-6 chinois, ajoutant que les espaces aériens nord-américains n’avaient pas été violés et que cette activité n’avait «pas été considérée comme une menace».
Moscou et Pékin, qui ont resserré leurs liens depuis 2022 et le conflit en Ukraine face aux pressions occidentales, mènent régulièrement des exercices militaires communs. Le 15 juillet, leurs marines de guerre ont œuvré ensemble au sud de la Chine.
La Défense russe a déclaré le 21 juillet avoir dépêché des avions de chasse pour intercepter deux bombardiers stratégiques américains s’approchant de sa frontière au-dessus de la mer de Barents, dans l'Arctique.