Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a remercié son homologue chinois Wang Yi ce 25 juillet pour sa position sur l'Ukraine et salué les initiatives de Pékin pour résoudre la crise ukrainienne, lors d’une entrevue en marge du sommet de l’ASEAN au Laos.
«Le chef du ministère russe des Affaires étrangères a exprimé sa gratitude pour la position équilibrée et cohérente sur la crise ukrainienne», a indiqué la diplomatie russe ce 25 juillet, dans la foulée d’une entrevue entre Sergueï Lavrov et son homologue chinois Wang Yi.
Le ministre russe a de surcroît salué les initiatives de Pékin «visant à promouvoir des approches prenant en compte les intérêts de toutes les parties et impliquant l'élimination des causes profondes du conflit».
Les deux interlocuteurs ont aussi évoqué l’idée d’une «nouvelle architecture de sécurité en Eurasie», alors que la Russie dénonce une «stagnation des mécanismes euro-atlantiques».
La partie russe indique aussi avoir souligné «l’intensification des activités de différents pays pour créer des mécanismes militaro-politiques visant à saper le système centré sur l'ASEAN», menaçant de saper la stabilité dans la région Asie-Pacifique ».
Wang Yi a rencontré le ministre ukrainien des Affaires étrangères
Cette rencontre intervient 24 heures après celle, à Pékin, entre Wang Yi et le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba. Selon la diplomatie chinoise, ce dernier aurait indiqué durant leur entretien que l’Ukraine était «disposée et prête à mener un dialogue et des négociations avec la partie russe», ajoutant que les négociations devaient être «sensées et substantielles» pour parvenir à une «paix juste et durable
Le communiqué du ministère ukrainien évoque quant à lui une ouverture si la Russie fait preuve de «bonne foi». «Dmytro Kouleba a réitéré la position établie de l'Ukraine selon laquelle elle est prête à impliquer la partie russe dans le processus de négociation à un certain stade, lorsque la Russie sera prête à négocier de bonne foi. [...] Une telle volonté n'est actuellement pas observée du côté russe», a-t-il souligné.
Ce 25 juillet, le Kremlin s’est dit ouvert aux négociations avec Kiev, soulignant néanmoins le manque de clarté entourant la position ukrainienne.