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Selon Pékin, Kiev s'est dit «disposé à mener un dialogue et des négociations avec la partie russe»

Selon des propos rapportés par la diplomatie chinoise, le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba a déclaré lors de son entretien avec Wang Yi que Kiev était prêt à négocier avec Moscou, ajoutant exiger des négociations «sensées et substantielles». De son côté, l'Ukraine se dit prête à impliquer Moscou «à un certain stade».

«L'Ukraine est disposée et prête à engager un dialogue et des négociations avec la Russie», a déclaré ce 24 juillet à Pékin le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba, lors d'une rencontre avec son homologue chinois Wang Yi, selon le communiqué publié par la partie chinoise.

«Bien entendu, les négociations doivent être sensées et substantielles et viser à parvenir à une paix juste et durable», a ajouté le diplomate ukrainien, toujours selon la même source.

Dmytro Kouleba a également déclaré, encore selon Pékin, que Kiev appréciait le «rôle actif et constructif de la Chine dans la promotion de la paix et le maintien de l'ordre international», ajoutant que l'Ukraine attachait une «grande importance aux opinions de la Chine» et avait «étudié attentivement le consensus en six points entre la Chine et le Brésil».

Kiev prêt à impliquer Moscou «à un certain stade»

Le communiqué de la diplomatie ukrainienne, publié plus tard, indique toutefois que «Dmytro Kouleba a réitéré la position établie de l'Ukraine selon laquelle elle est prête à impliquer la partie russe dans le processus de négociation à un certain stade, lorsque la Russie sera prête à négocier de bonne foi», avant d'ajouter qu'il avait «souligné qu'une telle volonté n'est actuellement pas observée du côté russe».

Cette visite du ministre ukrainien à Pékin intervient quelques semaines après les vives critiques chinoises visant le sommet en Suisse des 15 et 16 juin derniers, la Chine ayant refusé l’invitation en raison de l’exclusion de la Russie. Volodymyr Zelensky avait alors accusé celle-ci, le 2 juin, d'être devenue «un outil entre les mains de Poutine».

Mais depuis, Volodymyr Zelensky s'est dit, le 15 juillet, favorable à une participation de la Russie à un prochain sommet pour la paix organisé par l'Ukraine. Une déclaration accueillie avec scepticisme du côté de Moscou.

La Chine aux avant-postes diplomatiques

Revendiquant la neutralité face au conflit ukrainien, la Chine a resserré ses liens avec Moscou depuis 2022. En février 2023, Pékin a publié une proposition de règlement du conflit en 12 points, impliquant le respect de la souveraineté, l'ouverture de négociations de paix et la levée des sanctions unilatérales, puis un nouveau plan en six points en mai 2024, avec le Brésil.

Ce document indique que les négociations restent la seule option viable pour résoudre la crise et que toutes les parties doivent créer les conditions nécessaires à la reprise d'un dialogue direct. La Chine et le Brésil soutiennent également la tenue d'une conférence internationale de paix reconnue à la fois par la Russie et l'Ukraine, avec une participation égale des deux belligérants et un débat équitable sur toutes les propositions.

Une initiative saluée par la Russie, qui souligne la volonté chinoise de comprendre les causes du conflit et de prendre en compte les intérêts de chaque partie.