Russie

Riyad et Moscou s'accordent sur l'importance de leur coopération au sein de l'Opep+

Vladimir Poutine s'est entretenu avec le prince héritier d'Arabie saoudite Mohamed ben Salmane dans la nuit du 17 au 18 juillet. Les deux hommes ont notamment évoqué la collaboration bilatérale pour assurer la stabilité des marchés mondiaux de l'énergie. Riyad a intégré le groupe des BRICS au début de l'année 2024.

Le président russe Vladimir Poutine a eu un entretien téléphonique le 17 juillet avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, soulignant l'importance stratégique du groupe des nations Opep+ pour les marchés mondiaux de l'énergie, selon un communiqué du Kremlin publié tard dans la soirée.

Les deux dirigeants ont discuté de la coopération commerciale, ainsi que de partenariats dans les secteurs politique, économique et énergétique «fondés sur les principes de respect mutuel et de prise en compte des intérêts de chacun».

Le communiqué du Kremlin a également souligné l'engagement mutuel des deux pays à collaborer pour assurer la stabilité des marchés mondiaux de l'énergie, pilier de la sécurité économique mondiale. Il a souligné l'importance d'une coordination plus étroite dans le cadre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et de ses alliés, connue sous le nom d'Opep+, pour atteindre cet objectif.

Riyad tient tête au G7

Pour tenter de soutenir le marché dans un contexte de croissance timide de la demande de pétrole et de tensions géopolitiques à travers le monde, l'Opep+ a procédé à une série de réductions de production importantes depuis fin 2022. En juin, elle a réduit sa production de 130 000 barils par jour (bpj) à 40,87 millions de bpj. Le mois dernier, l'Opep+ a convenu de prolonger la plupart des réductions de production jusqu'en 2025.

L'Arabie saoudite, troisième producteur mondial de pétrole, et la Russie, actuellement classée premier producteur de brut au sein de l'Opep+, entretiennent des relations étroites malgré les sanctions occidentales liées à l'Ukraine, que Riyad n'a pas soutenues. Plus tôt cette année, le royaume a rejoint le groupe économique BRICS, aux côtés de l'Égypte, de l'Iran, de l'Éthiopie et des Émirats arabes unis. Les BRICS ont été fondés en 2006 par le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine. L'Afrique du Sud y a adhéré en 2011.

Le mois dernier, l'Arabie saoudite a refusé de signer le communiqué final publié par les participants au sommet de paix en Ukraine, qui s'est tenu à Bürgenstock, en Suisse, invoquant l'absence de la Russie comme principale raison. D'autres acteurs majeurs du Sud, comme la Chine, l'Inde, le Brésil, le Mexique et l'Indonésie, ont boycotté le sommet ou n'ont pas signé le document.

De surcroît, selon Bloomberg, Riyad a menacé de vendre des titres de créances européens si le G7 décidait de saisir les 300 milliards de dollars d’actifs russes gelés en Occident. Ce dernier s’est finalement résolu à saisir les seuls profits des actifs.