Russie

L’attentat visant Trump provoqué par l’«atmosphère» créé par l’administration Biden, selon le Kremlin

Soulignant les tensions politiques traversant l’Amérique, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a dénoncé ce 14 juillet la «violence» du système politique américain, qui s'est vue «transférée à l’intérieur du pays» par cette tentative d’assassinat ayant visé Donald Trump la veille au soir.

La présidence russe a «fermement» condamné ce 14 juillet «toute manifestation de violence dans le cadre de la compétition politique», a déclaré son porte-parole Dmitri Peskov, qui a de surcroît présenté les «condoléances» de la Russie à la «famille de la victime tuée dans cette attaque» et souhaité un prompt «rétablissement à toutes les victimes».

«Le système politique des États-Unis d'Amérique est tel qu'à de nombreuses reprises dans l'histoire, il a présenté au monde des exemples de violence domestique dans les luttes politiques. Nous connaissons les cas répétés où le président des États-Unis a été blessé et même assassiné», a rappelé Peskov.

«Le style de travail de l'administration actuelle est tel qu'elle préfère résoudre tous les problèmes avec la force, y compris principalement dans les affaires mondiales, personne n'essayant jamais de chercher des compromis», a ensuite dénoncé Dmitri Peskov, évoquant les sanctions «tant appréciées par l’administration», mais aussi les «pressions politiques» et les «méthodes musclées de la force militaire». Et celui-ci d’estimer: «aujourd'hui, en fait, la violence a été transférée à l'intérieur du pays».

Le Kremlin écarte la thèse du complot

Si le Kremlin ne pense pas que la tentative d'éliminer le candidat du président Trump ait été organisée par le gouvernement actuel, il juge que l’administration Biden a «provoqué» cette «atmosphère autour du candidat Trump».

«Après de nombreuses tentatives pour écarter le candidat Trump de l'arène politique, en utilisant d'abord les outils juridiques, les tribunaux, les procureurs, les tentatives de discréditer politiquement et de compromettre le candidat, il était évident pour tous les observateurs extérieurs que sa vie était en danger», a encore estimé Peskov.

Une éventuelle victoire de Donald Trump en novembre fait peser de profondes incertitudes sur la pérennité du soutien américain crucial à l'Ukraine. Celui-ci a en effet maintes fois déclaré qu’il parviendrait à mettre un terme en 24 heures au conflit, ses conseillers ayant envisagé de contraindre Kiev aux négociations.

Vladimir Poutine a déclaré le 4 juillet dernier prendre «très au sérieux » le désir de Trump de mettre un terme au conflit, tandis que le camp démocrate n’a cessé d’attaquer Donald Trump sur ses positions vis-à-vis de la Russie.