Russie

Accord de sécurité américano-ukrainien : un «simple bout de papier», raille Zakharova

Selon la porte-parole de la diplomatie russe, l’accord bilatéral de sécurité signé le 13 juin entre Volodymyr Zelensky et Joe Biden «ne sert à rien». Celui-ci acte, sans engagement spécifique, l’aide militaire fournie à Kiev par Washington ainsi que, selon Zelensky, le rapprochement de son pays avec l’OTAN.

«Certains communiqués de presse sont plus importants», a déclaré ce 14 juin Maria Zakharova faisant allusion à la signature la veille d’un accord bilatéral de sécurité entre les présidents ukrainien et américain en marge du sommet du G7 qui se tient dans le sud de l’Italie. «Ces accords ne servent à rien, ils n'ont aucune force juridique», a insisté la porte-parole de la diplomatie russe, qualifiant l’accord de «simple bout de papier».

«Pour assurer la sécurité de l'Ukraine, les deux parties reconnaissent que l'Ukraine a besoin de forces armées importantes, de capacités puissantes et d'investissements continus dans le complexe militaro-industriel qui répondent aux normes de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord», stipule ce document signé à quelques mois de la présidentielle américaine, d’après un extrait cité par l’agence Reuters.

D’une durée de dix ans, cet accord «stipule que les États-Unis soutiennent la future intégration de l'Ukraine dans l'OTAN et reconnaît que notre accord de sécurité ouvre la voie à l'intégration de l'Ukraine dans l'OTAN», a pour sa part affirmé Volodymyr Zelensky lors d'une conférence de presse conjointe avec Joe Biden, à l'issue de la cérémonie de signature. «Aujourd'hui, les États-Unis envoient un signal fort de notre ferme soutien à l'Ukraine», avait annoncé l'administration Biden dans un communiqué publié peu avant la signature.

Zelensky : un «maître du show-business», selon Zakharova

L’Ukraine a déjà signé des accords similaires avec une quinzaine de pays, dont le Canada, l’Italie, la France et la Grande-Bretagne, également membres du G7. Club auquel vient de s'ajouter également le Japon. L’accord avec Tokyo octroie notamment à Kiev 4,5 milliards de dollars pour 2024, ont annoncé les dirigeants des deux pays. La signature de tels accords entre les pays occidentaux et l’Ukraine avait été annoncée en juillet 2023, lors du sommet de l’OTAN de Vilnius.

Selon Maria Zakharova, ces accords sont nécessaires «pour démontrer à ce qu'il reste de citoyens en Ukraine - ceux que Zelensky n’a pas encore envoyés à l'abattoir - que la communauté internationale est apparemment avec eux». La diplomate a par ailleurs qualifié Volodymyr Zelensky de «maître des relations publiques et maître du show-business» qui «utilise toute la gamme de ses capacités artistiques pour faire passer le mal pour le bien».

Au-delà de ces accords, les dirigeants du G7 ont une nouvelle fois déroulé le tapis rouge à Volodymyr Zelensky auquel ils ont accordé un prêt de 50 milliards de dollars garanti par les futurs intérêts des actifs russes gelés. Un cadeau des Occidentaux, sur le dos des Russes, qui n’a pas empêché le président ukrainien de réclamer à ses hôtes l’accélération de leurs livraisons d'armes ainsi que de la formation des pilotes de F-16.