Suite aux opérations de combat de ces dernières semaines à Kharkov, l’armée russe a repoussé les forces ukrainiennes de plusieurs kilomètres, a déclaré ce 31 mai le ministre russe de la Défense, Andreï Biélooussov. «À la suite de nos opérations intensives dans des zones importantes de la région de Kharkov, l’ennemi a reculé de huit à neuf kilomètres», a-t-il déclaré lors d'une réunion du Conseil des ministres de la Défense de l'OTSC. «Rien que ce mois-ci, 28 localités ont été libérées», a-t-il ajouté.
Toujours en matière de gains territoriaux, «au total, 880 kilomètres carrés de territoire sont passés sous le contrôle de l’armée russe cette année», a poursuivi le ministre russe, soit une surface qui équivaut à huit fois celle de la ville de Paris.
«En mai, l’ennemi a perdu plus de 35 000 militaires et 2 700 véhicules militaires. Parmi eux, 290 chars et véhicules blindés de combat, dont quatre Abrams, sept Léopard, 12 Bradley. Par ailleurs, 11 avions et quatre hélicoptères ont été abattus, et 730 pièces d’artillerie de campagne et lance-roquette multiples ont été détruites», a égrainé le ministre, citant les chiffres de son ministère. Les forces russes «réduisent systématiquement le potentiel de combat de l’armée ukrainienne», a-t-il affirmé.
Une attaque contre le pont de Crimée repoussée
Devant ses pairs de l’OTSC, Andreï Biélooussov a également évoqué un autre succès de la Défense russe : celui d’une attaque ukrainienne «massive» repoussée contre le pont de Crimée. Une attaque menée à l’aide de «dix missiles ATACM». «Tous les missiles ont été abattus», a-t-il assuré.
Depuis la mi-avril, la Russie annonce régulièrement abattre au-dessus de la Crimée ces missiles longue portée livrés à Kiev par Washington. C’est le New York Times qui avait fini par révéler, le 24 avril, que le président américain Joe Biden avait, secrètement et à la mi-février, «approuvé la décision d’envoyer plus de 100 missiles à longue portée, ainsi que de plus grandes quantités d’armes à sous-munitions, dans le cadre d’une livraison d’armes de 300 millions de dollars». Une aide qui devait faire patienter Kiev en attendant le plan d’aide de 61 milliards de dollars, finalement approuvé par le Congrès américain.