«La première étape de l'exercice avec des tests pratiques de préparation et d'utilisation d'armes nucléaires non stratégiques a débuté dans la région militaire Sud», a fait savoir le ministère russe de la Défense ce 21 mai, rappelant agir «conformément aux instructions du commandant en chef suprême des forces armées de la Fédération de Russie».
Les exercices sont divisés en trois étapes. Durant la première, les soldats russes s’entraînent avec les systèmes de missiles Iskander à «équiper les lanceurs et à avancer secrètement vers la zone de lancement de missiles».
Les forces aérospatiales russes ont participé aux manœuvres, en équipant leurs appareils de missiles balistiques hypersoniques Kinjal et en volant «dans les zones de patrouille désignées».
De portée et de puissance réduites, les armes nucléaires tactiques se distinguent des armes nucléaires stratégiques.
Le ministère russe de la Défense a souligné que ces exercices visaient à «maintenir l'état de préparation du personnel et de l'équipement des unités pour l'utilisation au combat d'armes nucléaires non stratégiques», afin «d'assurer inconditionnellement l'intégrité territoriale et la souveraineté du pays».
Une réponse aux propos de Macron et Cameron
Ces exercices interviennent aussi «en réponse aux déclarations provocatrices et aux menaces de responsables occidentaux contre la Fédération de Russie», ajoute l'armée russe. Une raison déjà précisée le 6 mai dernier lorsque l'armée russe avait annoncé qu'elle mènerait ces exercices.
Le Kremlin avait également indiqué qu'ils étaient liés aux déclarations d'Emmanuel Macron sur un envoi éventuel de troupes occidentales en Ukraine et du ministre britannique des Affaires étrangères David Cameron qui a soutenu, le 2 mai dernier, les frappes que les forces ukrainiennes pourraient mener sur le sol russe avec des armes britanniques.
Vladimir Poutine avait aussi annoncé le 9 mai que la Biélorussie se joindrait à la deuxième étape de ces manœuvres.