Russie

Lavrov : Zelensky persiste à vouloir imposer sa «formule de paix»

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a dénoncé ce 21 mai le comportement «hystérique» de Zelensky et l'impasse de sa «formule de paix». Moscou n'est pas contre des négociations si elles se basent sur la réalité du terrain.

«Fin avril, alors qu'il discutait de cette idée avec les ambassadeurs étrangers à Kiev, Zelensky a improvisé de manière chaotique, sur un ton presque hystérique, en exigeant le soutien à sa formule de paix pour mettre la Russie à genoux», a dénoncé le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov ce 21 mai, en marge du sommet des chefs des diplomaties de l'OCS à Astana. 

Le ministre russe a de nouveau qualifié la «formule Zelensky», qui doit résoudre selon Kiev le conflit, de «voie sans issue». Celle-ci comporte la réaffirmation des frontières de l'Ukraine datant de 1991, le retrait total des troupes russes, l'instauration d'un tribunal pénal international pour juger les «crimes de guerre russes» et une déclaration de la fin de la guerre. Des exigences inconcevables selon Moscou, celles-ci étant synonymes de capitulation totale et ne suivant guère les réalités du terrain.

Une «formule de paix» déconnectée de la réalité, selon Moscou

La Suisse organisera une conférence sur l'Ukraine, les 15 et 16 juin, près de Lucerne. Des représentants d'environ 160 États ont été invités à la réunion, mais pas la Russie. Berne avait espéré que ce sommet marquerait le début d'un processus de paix, se disant convaincu début mai de la nécessité d'impliquer Moscou. 

Sergueï Lavrov avait fait savoir, en janvier 2024, à son homologue suisse Ignazio Cassis que la Russie n’était plus en mesure de considérer la Suisse comme un pays neutre. Le pays a notamment tourné le dos à sa neutralité historique en suivant la politique de sanctions européennes contre Moscou.

Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a déclaré qu'il était impossible d'espérer des «avancées sérieuses» en l'absence de Moscou.

Le Kremlin a souligné à plusieurs reprises n'avoir jamais refusé les négociations avec les autorités de Kiev. Mais le dialogue doit tenir compte des nouvelles réalités et des exigences sécuritaires de la Russie. Moscou a aussi rappelé que l'Ukraine devait annuler son décret interdisant toute négociation avec la Russie tant que Vladimir Poutine serait au pouvoir.