L’armée russe a indiqué ce 19 mai avoir contré «un certain nombre de tentatives du régime de Kiev visant à mener des attaques terroristes à l'aide de missiles opérationnels et tactiques américains ATACMS et de drones».
Neuf missiles de fabrication américaine ATACMS ont été détruits au-dessus de la Crimée et 57 drones ont été détruits et interceptés sur le territoire de Krasnodar, voisin de la péninsule.
De nouveaux missiles ATACMS, d’une portée de 300 kilomètres, ont été livrés secrètement par Washington à Kiev au mois de février dernier. Le Kremlin a prévenu de son côté que cette nouvelle livraison ne changerait rien au conflit et l'armée russe a affirmé en avoir abattu plusieurs.
Au nord, trois drones ont été détruits dans la région de frontalière de Belgorod.
Le gouverneur de la région de Kherson, Vladimir Saldo, a indiqué sur Telegram qu’un minibus transportant des ouvriers agricoles avait été touché par un drone ukrainien. Une personne a été tuée et « de nombreuses autres blessées », a-t-il ajouté, partageant une photo du véhicule détruit.
Menaces d'escalade
Ces attaques ukrainiennes interviennent alors que les troupes de Kiev sont en difficulté sur le front, subissant la pression russe à maints endroits, notamment dans la région de Kharkov, où l'armée russe est passée à l'offensive le 10 mai dernier, annonçant depuis la libération d'une quinzaine de villages.
Selon des informations du New York Times et du Wall Street Journal publiées le 17 mai, Les Ukrainiens ont demandé à l’administration Biden de fournir davantage de renseignements sur les positions des forces russes en Russie. Les Ukrainiens auraient également demandé le feu vert des États-Unis pour effectuer des frappes en Russie avec les armes qu’ils leur ont livrées. Frappes qu'ils mènent déjà en visant la Crimée, rattachée à la Fédération de Russie par référendum en 2014, et les régions frontalières, notamment de Belgorod.