«Pendant la nuit, plusieurs tentatives du régime de Kiev de perpétrer des attaques terroristes contre des cibles sur le territoire russe ont été contrées", a indiqué ce 15 mai le ministère russe de la Défense.
Les systèmes de défense anti-aérienne russes ont intercepté 17 drones aériens dans les régions de Belgorod, Koursk et Briansk, frontalières de l’Ukraine, mais aussi dix missiles ATACMS et deux bombes guidées HAMMER de fabrication française au-dessus de la péninsule de Crimée, selon la même source.
Selon RIA Novosti, des missiles ont été abattus au-dessus de Sébastopol, qui abrite la base navale de la flotte russe en mer Noire. Les autorités ont appelé la population à ne pas toucher les sous-munitions éparpillés dans la zone.
Les missiles ATACMS, d’une portée de 300 kilomètres, ont été livrés secrètement par Washington à Kiev au mois de février dernier. Le Kremlin a prévenu que cette nouvelle livraison ne changerait rien au conflit et l'armée russe a affirmé en avoir abattu plusieurs.
Un autre drone ukrainien a été abattu ce 15 mai au Tatarstan, une région située à plus de 1 000 kilomètres de l'Ukraine, a ajouté l’armée russe plus tard dans la matinée. Cet incident a provoqué des restrictions de vol dans les aéroports des principales villes de la région, à Kazan et Nijnekamsk.
Le gouverneur de la région de Rostov, voisine du Donbass, Vassili Goloubev, a rapporté une attaque de deux drones contre un dépôt de carburant, provoquant des explosions mais aucun incendie.
Ces attaques ukrainiennes interviennent alors que les troupes de Kiev sont en difficulté sur le front, subissant la pression russe à maints endroits, notamment dans la région de Kharkov, où l'armée russe est passée à l'offensive le 10 mai dernier, annonçant depuis la libération d'une dizaine de villages.