«Les combattants du groupement Centre ont bien réussi à évacuer le char du front. Bientôt, tout le monde pourra le voir lors de l’exposition à Poklonnaïa Gora», a déclaré à RIA Novosti Alexandre Savtchouk, responsable du service de presse du Groupement de troupes Centre.
Dans une vidéo, on aperçoit le blindé Abrams M1, fleuron de l'industrie militaro-industrielle américaine, tracté par des mécaniciens de l'armée russe dans la région d'Avdeïevka dans le Donbass.
Les Abrams traqués par les drones russes
Une humiliation que Washington aurait sans doute voulu épargner à son char Abrams. Le 26 avril, AP rapportait, citant «deux responsables militaires américains», que Kiev avait «pour l’instant mis de côté les chars de combat Abrams M1A1 fournis par les États-Unis», les drones russes ayant rendu «trop difficile leur fonctionnement sans être détectés».
31 Abrams avaient été envoyés à l’armée ukrainienne en janvier 2023, après une intense campagne de lobbying de Volodymyr Zelensky qui les jugeait essentiels pour percer le front. Equipé d’un canon de 120 mm, ce char est en dotation dans l’armée américaine depuis le milieu des années 1980. Néanmoins, les États-Unis n’ont pas envoyé les plus récentes versions du M1, craignant que les technologies qui les équipent ne tombent aux mains des Russes.
Cinq Abrams ont été détruits
Ceux-ci n’ont pas été engagés lors de l’échec de la contre-offensive de l’été 2023, et n’ont été repérés sur le front qu’au début de l’année 2024. L’armée russe a dans les premières semaines de l'année, revendiqué en avoir éliminé cinq, diffusant plusieurs vidéos de leur neutralisation par des drones ou des tirs à bout portant. Un chiffre confirmé le 20 avril dernier par le New York Times, citant un officiel américain sous couvert d’anonymat.
«Ils brûleront aussi», avait prévenu en septembre 2023 le Kremlin, qui estime qu’aucune livraison occidentale ne peut changer l’issue du conflit. Un blindé Leopard 2 allemand est aussi exposé à Moscou avec, entre autres, un Bradley américain et un AMX français.