«C'est en aucun cas susceptible d'influencer l'issue de la situation sur le front», a balayé ce 18 avril le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, évoquant le paquet de 61 milliards de dollars que Kiev réclame aux États-Unis
La Chambre des représentants américaine doit voter le 20 avril sur le texte, jusque-là bloqué, prévoyant cette aide militaire et économique à l'Ukraine.
L’opposition républicaine, qui contrôle la Chambre des représentants, a proposé, après des mois de retard, trois projets distincts pour aider les alliés des États-Unis, plutôt que d’approuver une seule demande de la Maison Blanche déjà adoptée par le Sénat. La première enveloppe prévoit l'aide à l'Ukraine. Des textes distincts planifient également le déblocage de plus de 26 milliards de dollars pour soutenir Israël et plusieurs milliards de dollars pour Taïwan.
«En raison de ses désaccords politiques internes, Washington cherche différentes modalités pour continuer à fournir une assistance à l'Ukraine. Quel qu'en soit le mode, nous parlons de facto de pousser l'Ukraine dans les hostilités jusqu'à la fin, garantissant des bénéfices aux États-Unis», a fait observer Dmitri Peskov.
«Tous les spécialistes, et même semi-spécialistes, perçoivent désormais à l'œil nu que la situation au front est loin d'être favorable [pour l'Ukraine]. Rien ne peut changer cela», a-t-il encore déclaré à la presse.
L'endettement, «politique coloniale préférée» de Washington
«Maintenant, l'Ukraine doit non seulement se battre pour elle, en garantissant des profits aux Américains, mais elle doit aussi se battre jusqu'au dernier Ukrainien. Elle est également accablée par la dette, la politique coloniale préférée des États-Unis d'Amérique», a ajouté Dmitri Peskov.
L'armée ukrainienne est en difficulté sur le front depuis l'échec de sa contre-offensive à l'été 2023. Les troupes russes ont repris l'initiative à l'automne, et gagnent du terrain, notamment dans le Donbass.
Kiev multiplie depuis les demandes auprès de ses alliés américains et européens. Volodymyr Zelensky a même évoqué ce 15 avril l'intervention militaire occidentale face aux frappes iraniennes contre Israël, regrettant une nouvelle fois la détérioration de la situation sur le front pour les troupes ukrainiennes en raison du manque d'assistance militaire de l'Occident.