«Au total, 721 civils ont été blessés et 201 tués», a déclaré ce 5 avril lors d'un point de presse Rodion Mirochnik, l’ambassadeur itinérant du ministère russe des Affaires étrangères sur les crimes du régime de Kiev. Un décompte, précise le diplomate, qui couvre la période du 1er janvier au 31 mars 2024.
Au cours de ce premier trimestre, Kiev a tiré au moins 22 000 munitions sur des cibles civiles russes, a indiqué le diplomate. «Cela représente près de 250 obus par jour, soit dix par heure», a-t-il précisé.
Rodion Mirochnik a également souligné une hausse «de plus de moitié» des bombardements ukrainiens au cours des deux semaines du 11 au 24 mars «c’est-à-dire juste avant le début du processus électoral et lors du résultat des élections présidentielles». «Certaines régions, comme celles de Belgorod, Koursk et Kherson, ont été soumises à des bombardements ukrainiens 3 à 5 fois plus intenses qu'une semaine auparavant», a déclaré Mirochnik.
Selon lui, «seul un cordon sanitaire, qui éloigne l'ennemi de nos villes, a un impact significatif sur la protection des biens civils contre les bombardements des forces armées ukrainiennes».
Frappes ukrainiennes en Russie : les drones de plus en plus utilisés
Le diplomate a également souligné le recours de plus en plus fréquent aux drones pour mener des frappes. D'après le décompte annoncé par Rodion Mirochnik, les attaques de drones ukrainiens sont, à elles seules, responsables de la mort de 38 personnes. Le jour même de ces déclarations, dans la région de Rostov, huit personnes ont été blessées par l’explosion d’un drone a annoncé sur sa chaine Telegram le gouverneur régional, Vassili Goloubev.
Ces régions russes frontalières de l’Ukraine sont, depuis des mois, les cibles d’attaques des forces de Kiev, notamment Belgorod. À la toute fin 2023, une frappe ukrainienne contre la ville de Belgorod avait tué 24 civils dont trois enfants. Suite à ce bombardement meurtrier, le gouverneur de la région, Viatcheslav Gladkov, avait évacué plusieurs centaines d'enfants vers des régions plus éloignées de l'Ukraine.
Trois mois plus tard, à la mi-mars, en raison de ces attaques incessantes, le responsable régional avait annoncé l’évacuation de 9 000 enfants ainsi que la fermeture des écoles dans les communes les plus exposées.
Avant l'éclatement du conflit entre Moscou et Kiev, les forces ukrainiennes n'ont eu de cesse de bombarder les régions du Donbass qui échappaient à leur contrôle. «Plus de 5 500 personnes sont mortes des actions illégales des forces armées ukrainiennes et plus de 13 000 civils ont été blessés» dans ces régions depuis 2014, avait annoncé fin février le président du Comité d'enquête russe, Alexandre Bastrykin.