Russie

Les traces de l'attaque terroriste de Crocus «conduisent aux services spéciaux ukrainiens», a déclaré Patrouchev

Le secrétaire du Conseil de sécurité russe, Nikolaï Patrouchev, a de nouveau pointé le lien entre les terroristes de l'attentat de Moscou et l'Ukraine, ajoutant que Washington était à l'origine de nombreuses mouvances terroristes.

«[Les Occidentaux] tentent de nous imposer que l'acte terroriste n'a pas été commis par le régime de Kiev, mais par des partisans de l'idéologie islamique radicale, peut-être des membres de la branche afghane de l'État islamique», a déclaré le secrétaire du Conseil de sécurité russe Nikolaï Patrouchev à Astana lors de la 19e réunion annuelle des secrétaires des conseils de sécurité des États membres de l'Organisation de coopération de Shanghaï (OCS), cité par l'agence RIA Novosti.

«Cependant, il est bien plus important d'établir rapidement qui est le client et le commanditaire de ce crime monstrueux. Ses traces mènent aux services spéciaux ukrainiens», a-t-il poursuivi. Avant d’ajouter : «Tout le monde sait bien que le régime de Kiev n'est pas indépendant et est entièrement contrôlé par les États-Unis.»

«Il faut également tenir compte du fait que l'État islamique, Al-Qaïda et d'autres organisations terroristes ont été créées par Washington», a souligné Nikolaï Patrouchev.

Le 22 mars au soir, des hommes armés ont ouvert le feu dans la salle de concert du Crocus City Hall, située à Krasnogorsk en proche banlieue de Moscou, avant de mettre le feu à la salle. À la suite de cette attaque terroriste, 144 personnes sont mortes et 551 autres ont été blessées, selon le dernier bilan du ministère russe des Situations d'urgence.

Le groupe État islamique au Khorassan (EI-K) a revendiqué l'attentat. Le 28 mars, le Comité d'enquête russe a indiqué que les auteurs de l'attaque avaient reçu de l'argent venu d'Ukraine. Kiev a de son côté rejeté les accusations de Moscou.

Le secrétaire du Conseil de sécurité russe Nikolaï Patrouchev et le directeur du FSB Alexandre Bortnikov ont affirmé le 26 mars que l’Ukraine pourrait être impliquée dans l’attaque. Ces affirmations vont dans le même sens que les propos tenus la veille par Vladimir Poutine, qui avait déclaré que l'attentat avait été commis par «des islamistes radicaux», tout en déclarant s’intéresser aux «commanditaires».