Russie

Russie : attaque de drones contre un site industriel dans le Tatarstan

Une attaque de drones a visé ce 2 avril un site industriel du Tatarstan, ont indiqué les autorités de cette région russe située à plus de 1 000 kilomètres de l'Ukraine. Il y aurait 13 blessés. Une source de l’AFP au sein du GUR a revendiqué l’attaque.

«Une attaque de drones aériens a été effectuée ce matin contre des usines du Tatarstan situées à Elabouga et Nijnekamsk», a indiqué ce 2 avril le service de presse du dirigeant du Tatarstan, Roustam Minnikhanov, dans un communiqué sur Telegram.

L'attaque «n'a pas provoqué de graves dégâts, le processus technologique des entreprises n'a pas été perturbé», assure le communiqué, sans préciser quelles usines ont été visées. «A Elabouga, il y a malheureusement des blessés», a-t-il néanmoins précisé.

C'est la zone économique spéciale (ZES) Alabouga, située à une dizaine de kilomètres de la ville d'Elabouga, qui a été visée vers 02H45 GMT et où il y a eu deux blessés, selon le service de presse de la ZES. Cette zone compte des usines et entreprises, spécialisées notamment dans la production des produits chimiques, la mécanique ou encore le traitement des métaux. 

«Les drones qui ont attaqué le Tatarstan ont été lancés "sans ambiguïté" depuis le territoire ukrainien. D’après la vidéo disponible sur Internet, il ressemble plutôt à un avion léger. Il reste à comprendre dans quelle version il a été utilisé : avec ou sans pilote», a déclaré Andreï Kartapolov, président du Comité de la défense de la Douma d'État du Tatarstan.

Une opération du GUR, selon l'AFP

Une source au sein du secteur ukrainien de la défense, interrogée par l'AFP, a affirmé qu'il «s'agissait d'une opération du GUR», le renseignement militaire ukrainien. Celle-ci revendique avoir visé un site d’assemblage de drones.

L'autre site visé, à Nijnekamsk, est une importante raffinerie de pétrole. Selon les autorités locales, le drone a été neutralisé par un système de brouillage électronique et sa chute n'aurait fait ni blessés ni dégâts. 

Kiev avait promis de porter les combats sur le sol russe. La Russie a, elle, intensifié au printemps ses frappes sur les réseaux énergétiques ukrainiens.