Russie

Bombardements ukrainiens : 5 000 enfants évacués de la région de Belgorod

Cinq mille enfants ont été évacués de la région russe de Belgorod, frontalière avec l'Ukraine et ciblée par les bombardements et les frappes de drones menés par les forces de Kiev, a annoncé ce 30 mars le gouverneur régional.

«Cinq mille de nos enfants se trouvent déjà hors de la région. Hier, 1 300 enfants sont arrivés à Saint-Pétersbourg, Briansk et Makhatchkala», a déclaré ce 30 mars sur Telegram le gouverneur de Belgorod, Viatcheslav Gladkov, faisant part de sa reconnaissance aux dirigeants des régions «qui accueillent nos enfants comme s'ils étaient les leurs».

Le responsable régional a également annoncé la mise en place de l’enseignement à distance pour les enfants vivant dans les «municipalités frontalières» de l’Ukraine, «de Belgorod et de l'arrondissement urbain de Yakovlevsky». Les commerces, qui ont dû fermer en raison des bombardements ukrainiens, auront la «possibilité» de rouvrir à condition d’avoir sécurisé leurs fenêtres et si «le personnel a été formé aux premiers secours».

Lors d'une réunion du Présidium du Conseil général de Russie unie, le 19 mars, Viatcheslav Gladkov avait annoncé l’évacuation vers d’autres régions du pays de 9 000 enfants «de Belgorod, des districts de Belgorod, de Chébékino et de Graïvoron». Le gouverneur avait alors précisé que le 22 mars, 1 200 enfants se rendraient à Penza, Tambov, Kalouga et dans le territoire de Stavropol, situé à plus de 500 kilomètres de Belgorod.

Ces mesures d’exception ne concernent pas uniquement les enfants. Début janvier, Viatcheslav Gladkov avait proposé aux habitants le souhaitant d’être évacués vers des territoires plus éloignés de la frontière ukrainienne. Dans le même temps, la mairie de Belgorod avait enjoint les habitants à recouvrir les fenêtres avec du ruban adhésif afin d’éviter les projections d’éclat en cas d’attaque.

Attaques ukrainiennes : des dizaines de civils tués depuis le début de l'année

Le gouverneur avait également, toujours en raison de la menace des frappes ukrainiennes, annoncé le report de la rentrée scolaire de dix jours, à Belgorod et dans des localités environnantes. Quelques jours plus tôt, le 30 décembre, 25 personnes avaient été tuées dans le centre-ville de Belgorod dans un bombardement ukrainien.

La région de Belgorod, limitrophe de l’Ukraine, est régulièrement prise pour cible par les forces ukrainiennes depuis le début du conflit entre Moscou et Kiev. Quasi quotidiennement des civils sont tués dans des frappes et des tentatives d’incursion ont également eu lieu avant l’élection présidentielle russe qui s’est tenue à la mi-mars.

Le 29 mars, une personne a été tuée et deux autres blessées dans l’attaque d’un drone ukrainien contre un immeuble d’habitation, avait annoncé Gladkov. Ce dernier avait dénombré, dans un bilan de ces attaques dressé le 23 mars, que «24 civils, dont deux enfants» avaient été tués et «152 personnes, dont 11 enfants» blessées en «près de deux semaines».