Russie

Russie : 300 habitants de Belgorod évacués en raison des bombardements ukrainiens

Les autorités de Belgorod ont annoncé ce 8 janvier avoir évacué «environ 300 habitants», la ville étant la cible d'une intensification des tirs des forces de Kiev.

«Environ 300 habitants de Belgorod, qui ont décidé d'être évacués temporairement, sont maintenant hébergés dans des centres d'accueil à Stary Oskol, Goubkine et dans le district de Korotchansky», plus éloignés de la frontière, a déclaré le gouverneur régional Viatcheslav Gladkov dans une vidéo publiée sur Telegram ce 8 janvier.

Le 5 janvier, le responsable avait proposé aux habitants le souhaitant d'évacuer la ville de Belgorod, visée par des bombardements ukrainiens qui s'intensifiaient.

Le 30 décembre, toujours à Belgorod, 25 personnes ont perdu la vie dans un bombardement ukrainien du centre-ville, le bilan civil le plus meurtrier sur le sol russe depuis le début du conflit le 24 février 2022.

Dans la foulée, Vladimir Poutine a annoncé une «intensification» des frappes contre l'Ukraine.

Selon Viatcheslav Gladkov, «au cours des 24 dernières heures», les autorités régionales ont également «reçu 1 300 demandes pour envoyer des enfants de Belgorod dans des camps scolaires hors de la ville, dans d'autres régions». Le responsable a ainsi assuré avoir pris contact avec ses homologues des régions de Voronej, Kalouga, Tambov et Iaroslavl pour venir en aide aux autorités régionales. «Ils sont tous prêts à nous aider», a-t-il affirmé.

En novembre 2023, le vice-gouverneur de la région de Belgorod avait fait état de plusieurs milliers d'habitants déplacés depuis février 2022 en raison des tirs frontaliers effectués depuis l'Ukraine. Il a en outre souligné le nombre édifiant de victimes et de destructions civiles dues à l'armée ukrainienne.

Attaques ukrainiennes en hausse

Ce 8 janvier, le ministère russe de la Défense a ainsi affirmé avoir «intercepté» à 7h un missile aérien S-200 ukrainien «au-dessus de la région de Belgorod».

Dans ce contexte, la mairie de Belgorod avait déjà appelé le 5 janvier les habitants, et ce pour la première fois en deux ans, à sécuriser leurs fenêtres pour «se protéger» d'éventuels éclats de verre face aux frappes ukrainiennes.

Signe d'une inquiétude qui grandit dans cette zone, les autorités régionales avaient également annoncé repousser du 9 au 19 janvier la rentrée scolaire à Belgorod et dans des localités environnantes.

En Ukraine, dans le sud du pays, l'armée ukrainienne a revendiqué ce 8 janvier avoir «abattu» huit drones explosifs lancés dans la nuit par l'armée russe en direction des régions méridionales d'Odessa et de Mykolaïv. Dans le nord-est, la police de la région de Kharkiv a de son côté rapporté sur Telegram «des explosions» dans la ville éponyme et plusieurs autres localités. Un hôpital, des magasins et des entrepôts ont notamment été «endommagés», selon cette source.

Sur le front, l'armée russe a repris l'initiative depuis l'automne, après l'échec de la contre-offensive estivale ukrainienne, soutenue par l'Occident.