«Il est important de répondre à la question de savoir pourquoi les terroristes, après leur crime, ont essayé de partir en Ukraine? Qui les attendait là-bas?», a déclaré le président russe ce 25 mars lors d'une réunion avec les dirigeants des forces de sécurité et des secours russes.
Le dirigeant russe a de surcroît exprimé ses condoléances aux familles et aux amis des personnes tuées dans l'attaque terroriste sanglante du Crocus City Hall et a souhaité un prompt rétablissement aux blessés.
Le nombre de tués s'élève désormais à 137, et celui des blessés à 182, dont 97 étaient encore hospitalisés ce 25 mars. Poutine a déclaré que ceux qui ont planifié cette attaque terroriste espéraient semer «la panique et la discorde» dans la société russe, mais que celle-ci avait fait montre de son unité et sa détermination à résister.
«La question se pose de savoir à qui profite ce crime»
«Les États-Unis, par divers canaux, tentent de convaincre tout le monde qu'il n'y a apparemment aucune trace de Kiev dans l'attaque terroriste sanglante et qu'il s'agit de l'EI, mais c'est le commanditaire qui nous intéresse», a ajouté Poutine. «Il est nécessaire d'obtenir des réponses à un certain nombre de questions», a-t-il poursuivi: «la question se pose de savoir à qui profite ce crime».
Le président russe a rappelé «une série de tentatives de ceux qui combattent la Russie depuis 2014 par le régime néo-nazi de Kiev».
Le groupe État islamique (EI), que la Russie combat en Syrie et qui est actif dans le Caucase russe, a revendiqué l'attentat de Moscou, mais les autorités russes ont souligné que les terroristes avaient été arrêtés alors qu'ils essayaient de rejoindre le territoire ukrainien après l'attaque.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé le 23 mars son homologue russe de vouloir «rejeter la faute» sur son pays. Adrienne Watson, porte-parole du Conseil de sécurité nationale à la Maison Blanche, a de son côté estimé que l'EI portait «seul la responsabilité» de ce massacre et qu'il n'y avait «aucune implication ukrainienne».
«Tant que l'enquête sur l'attentat terroriste perpétré au Crocus City Hall n'est pas terminée, toute phrase de Washington disculpant Kiev doit être considérée comme une preuve», a rétorqué la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova sur Telegram, le 24 mars. «Cela fait plus de 60 ans qu'ils n'ont pas réussi à découvrir qui avait tué [Kennedy]. Ou c'est peut-être aussi Daech ?», a-t-elle ironisé, dénonçant en outre le refus américain de désigner les véritables coupables des sabotages des gazoducs Nord Stream.