Le ministère russe de la Défense a rapporté ce 29 février dans un communiqué que ses soldats avaient «détruit un groupe de sabotage ukrainien du 73e centre d'opérations spéciales navales qui avait tenté de débarquer à bord de canots à moteur rapides» près de l'isthme de Tendrivska, situé le long de la partie russe de la région de Kherson, sur le front sud.
«Au terme d'une rapide bataille, quatre embarcations du groupe de débarquement ont été détruites et coulées, tandis que la cinquième a fait demi-tour», a ajouté le ministère. «Les pertes de l'ennemi s'élèvent à 25 militaires ukrainiens. Un militaire a été fait prisonnier», selon l'armée russe.
Les forces spéciales ukrainiennes ont quant à elles indiqué que des combattants du 73e centre d'opérations spéciales navales étaient «héroïquement morts lors d'une mission de combat», dans un communiqué publié dans la nuit du 28 février. Ce communiqué ne dévoile pas le nombre de morts, ni la date et le lieu de leur décès.
Les forces spéciales ukrainiennes admettent un échec
Les forces spéciales ont simplement expliqué que les militaires avaient été tués en couvrant «le retrait de forces principales du groupe», qui avait «accompli une mission spéciale».
Le média russe Rybar a pour sa part affirmé qu'un groupe de commandos ukrainiens avait tenté de débarquer le 28 février sur l'isthme de Tendrivska. Selon cette source, les militaires ukrainiens sont arrivés à bord de cinq canots pneumatiques, trois ayant été coulés par des tirs russes, l'un s'étant échoué sur le rivage et le dernier ayant fait demi-tour avant de s'enfuir. Quatre Ukrainiens tués et un blessé ont été retrouvés à bord du canot échoué, selon Rybar.
La chaîne Telegram Dva Maïora, elle aussi russe, a publié des images sur lesquelles on peut voir les corps de plusieurs militaires, à bord d'un petit bateau. Aussi a-t-elle ajouté que ces militaires avaient été formés par les forces de l'OTAN et entraînés à de telles opérations par les États-Unis et le Royaume-Uni.
L'Ukraine tente depuis des mois de franchir le fleuve Dniepr, dont la rive gauche (orientale) dans la région de Kherson est tenue par l'armée russe. Vladimir Poutine a déclaré en février que l'armée russe avait repris le contrôle de Krynky.