Russie

Les visites de Nuland à Kiev «n’apportent habituellement jamais rien de bon», selon Peskov

Dans une interview publiée ce 3 février, le porte-parole du Kremlin a réagi aux propos tenus à Kiev par Victoria Nuland. En visite dans la capitale ukrainienne le 31 janvier, la numéro 2 du Département d’État américain a notamment déclaré que Vladimir Poutine aurait «de belles surprises sur le champ de bataille».

Lors d'un entretien avec le journaliste de Rossia 1 Pavel Zaroubine, publié sur Telegram ce 3 février, Dmitri Peskov a commenté les récents propos de Victoria Nuland à Kiev. 

«Les visites de Victoria Nuland à Kiev n’apportent habituellement rien de bon», a déclaré le porte-parole du Kremlin, après avoir indiqué qu’il souhaitait laisser à ses collègues du ministère des Affaires étrangères le soin de commenter les déclarations de la diplomate américaine. Peskov a ainsi rappelé que cette dernière avait notamment distribué des sandwichs et des biscuits aux manifestants pro-occidentaux sur la place de l’Indépendance fin 2013.

Le 31 janvier, à l’issue d’une visite dans la capitale ukrainienne, la numéro deux du département d'État américain a déclaré que Vladimir Poutine allait «avoir de belles surprises sur le champ de bataille» et que «l'Ukraine remporterait de grands succès».

«Les Américains nuisent aux Ukrainiens»

Pour sa part, le porte-parole de la présidence russe a dénoncé l’attitude des États-Unis qui «maintiennent et accroissent sans cesse leur engagement dans le conflit» poussant Kiev «à poursuivre la guerre». «Cela ne peut en aucun cas impacter l’issue de l’opération militaire spéciale», a réitéré Dmitri Peskov. «Tous les objectifs seront atteints», a-t-il poursuivi, ajoutant que «les Américains nuisent aux Ukrainiens». «Ils font en sorte que davantage d’Ukrainiens meurent», a-t-il précisé.

Les États-Unis, de loin les premiers soutiens politiques, financiers et militaires de Kiev, ont entre janvier 2022 et octobre 2023 alloué à l’Ukraine près de 143 milliards d’euros, dont près de la moitié (71,3 milliards) en aide militaire selon le décompte du Kiel Institute, un think tank allemand.