L’enveloppe de 50 milliards d’euros d’aides à Kiev, échelonnés sur quatre ans, va finalement être débloquée. Jusqu’à présent bloquée par le veto de la Hongrie, les dirigeants et chefs de gouvernements des Vingt-Sept, réunis ce 1er février à Bruxelles, ont finalement trouvé un accord, comme l'a annoncé le président du Conseil européen, Charles Michel.
«Nous avons un accord», a écrit le responsable européen sur X (anciennement Twitter), au début du sommet. «Les 27 dirigeants se sont mis d'accord sur une enveloppe supplémentaire de 50 milliards d'euros pour soutenir l'Ukraine dans le cadre du budget de l'UE», a-t-il précisé. Avant de poursuivre : «Cet accord garantit un financement stable, prévisible et à long terme pour l'Ukraine.»
L’annonce du déblocage de cette aide a été saluée à Kiev. Cela prouve «prouve une fois de plus la forte unité de l'Union européenne», s'est félicité le président ukrainien Volodymyr Zelensky. «Cette aide «renforcera la stabilité économique et financière à long terme, ce qui n'est pas moins important que l'assistance militaire», a-t-il ajouté. «Chacun de vos votes est une contribution significative à notre victoire commune», a pour sa part déclaré sur X le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal.
Mi-décembre, lors d’un précédent Conseil européen, les dirigeants des États membres n’étaient pas parvenus à une unanimité après le veto de Viktor Orban. Ce dernier avait alors conditionné le déblocage de cette aide à Kiev à celui de la totalité des fonds européens destinés à son pays.
En début de semaine, le Financial Times révélait que, face à ce blocage, les Européens auraient prévu de «saboter» l’économie hongroise au cas où Viktor Orban ne retirait pas ce 1er février son veto. Jugée cruciale par Kiev au moment où l’aide américaine reste bloquée au Congrès en raison des réticences d'élus républicains, cette aide européenne de 50 milliards d'euros se répartit en 33 milliards de prêts et 17 milliards de dons, sur quatre ans, à compter de 2024.