Le service de sécurité ukrainien et les forces armées savaient qu'il y avait des prisonniers de guerre à bord de l'appareil, a déclaré Vladimir Poutine ce 26 janvier, lors d'une rencontre avec des étudiants vétérans, à Saint-Pétersbourg : «Les services de renseignement de l'armée ukrainienne savaient que nous transportions 65 militaires [ukrainiens] à bord. Ils l'ont abattu, par erreur ou volontairement, mais ils l'ont fait.»
Les missiles ont été tirés sur l'avion depuis les territoires contrôlés par Kiev, a-t-il déclaré, excluant l'hypothèse d'un tir ami. L'Il-76 a été touché en «deux ou trois minutes, il était presque impossible de réagir», a-t-il commenté.
Un missile Patriot ou Scalp ?
«Les systèmes sont probablement des systèmes américains Patriot, ou... des systèmes de défense aérienne européens, très probablement français», a-t-il encore déclaré.
France Info, le 25 janvier, citant une source militaire française, a rejeté la faute sur des missiles Patriot. Les systèmes livrés par Washington auraient, toujours selon la même source, été rendus mobiles par l'armée ukrainienne, alors qu'ils étaient destinés à la défense des villes.
Le comité d'enquête russe, ce 26 janvier, a indiqué avoir identifié le point de lancement du missile ayant touché l'avion. «Grâce aux moyens radar, il a été établi que l'arme se trouvait dans le village de Liptsy, dans la région de Kharkiv», a-t-il rapporté. Il a aussi diffusé les images des prisonniers de guerre ukrainiens montant à bord de l'Il-76.