Le secrétaire du Conseil de sécurité de la Russie, Nikolaï Patrouchev, a reçu ce 24 janvier à Moscou le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale de l’Iran, Ali Akbar Ahmadian. Lors de leur entretien, il a notamment été question de l’«élaboration d'un nouvel accord bilatéral global à long terme» a indiqué le service de presse du Conseil de sécurité de la Russie.
«Il a été souligné que la conclusion de ce document fondamental donnera une impulsion puissante à l'expansion ultérieure de la coopération mutuellement bénéfique dans tous les domaines», précise le document. La présence de cet accord à l’ordre du jour de cette rencontre entre Patrouchev et Ahmadian avait été annoncée plus tôt par le responsable iranien, dans des propos rapportés sur la chaîne Telegram de l’ambassade iranienne à Moscou.
Cet accord ambitionne de «couvrir l’ensemble des relations russo-iraniennes», avait précisé le 17 janvier Maria Zakharova, rappelant que l’accord actuel liant Moscou et Téhéran avait été signé en 2001. Selon la porte-parole de la diplomatie russe, le document serait en «phase finale» d’approbation et devrait être «signé lors de l'un des contacts les plus étroits entre les présidents de la Russie et de l'Iran».
Toujours selon le service de presse du Conseil de sécurité de la Russie, Patrouchev et Ahmadian ont également abordé lors de leurs échanges un «large éventail» de questions relatives à la coopération sécuritaire entre leurs deux pays. «L'accent est mis sur l'interaction des conseils de sécurité, des forces de l'ordre et des services de renseignement des deux pays», précise-t-il.
Des relations bilatérales en plein essor
«Une attention particulière» aurait été accordée à la «lutte contre le terrorisme, aux questions de sécurité de l'information, aux problèmes liés à la garantie de la sécurité économique de la Russie et de l'Iran dans le contexte des sanctions imposées par les pays occidentaux, ainsi qu'à la lutte contre les tentatives d'ingérence dans les affaires intérieures des États souverains» égraine le communiqué.
Les relations entre la Russie et l’Iran se renforcent depuis près d’une décennie, mais les sanctions décrétées par les chancelleries occidentales à l’encontre de Moscou ont donné un coup de fouet à ce rapprochement.
La Russie est notamment devenue le premier investisseur étranger dans la République islamique et les deux pays collaborent notamment dans le cadre de la création d’un corridor de transport international. Un projet de 7 200 kilomètres, qui ambitionne de relier les ports de la Baltique à ceux de l’Océan indien. Depuis le 1er janvier, l’Iran a intégré l’organisation des BRICS dont Moscou assure la présidence tournante en 2024.