Ebrahim Raïssi était ce 7 décembre en visite à Moscou où il s’est entretenu avec Vladimir Poutine. Une occasion pour les deux présidents de saluer le renforcement des liens entre la Russie et l’Iran.
«L’année précédente, notre volume d’échanges a augmenté de 20% et obtenu de bons résultats» s’est félicité le président russe, estimant que les relations russo-iraniennes «se [développaient] de manière très positive». «Nous arrivons à plus de 5 milliards de dollars», a-t-il ajouté.
«Nous avons de grands projets d’infrastructures», a poursuivi le président russe, évoquant également les échanges dans les domaines de l’énergie et de l’enseignement. Par ailleurs, a précisé Vladimir Poutine, Moscou et Téhéran devraient «dans les tout derniers jours de décembre» signer un accord sur la création d'une zone de libre-échange entre l'Iran et l'Union économique eurasiatique.
Un renforcement des échanges entre la Russie et l’Iran également salué par son invité. «Dans tous ces domaines, bien sûr, des mesures qualitatives peuvent être prises ; ce sera dans l'intérêt de nos pays et de nos peuples», a assuré Ebrahim Raïssi. «Nous constatons que l'interaction avec notre pays ami, la Russie, a bien progressé ces dernières années», a déclaré le chef d’Etat iranien.
Gaza : Raïssi dénonce «un génocide et un crime contre l’humanité»
Ce dernier est également revenu sur la situation au Proche-Orient, réitérant son appel à «arrêter les bombardements dès que possible». «Ce qui se passe en Palestine et à Gaza est, bien sûr, un génocide et un crime contre l’humanité», a déclaré le président iranien, estimant «regrettable que plus de 6 000 enfants aient été tués» par Tsahal depuis le 7 octobre et l’attaque sanglante du Hamas contre l’Etat hébreu. «Il est encore plus regrettable que tous ces crimes soient soutenus par les Etats-Unis ainsi que par les pays occidentaux», a ajouté Raïssi.
L’Iran, qui a rejoint cette année l’Organisation de coopération de Shanghaï (OCS), doit également rejoindre les BRICS dont la Russie assurera la présidence tournante en 2024. Au-delà de ces deux organisations, Téhéran et Moscou collaborent à la mise en œuvre du corridor de transport international «Nord-Sud», qui ambitionne de relier les ports de la mer Baltique à ceux de l’Océan Indien.
Ce projet de 7 200 km de long, présenté comme une alternative au canal de Suez, est un système de transit multimode qui reliera les routes maritimes, ferroviaires et routières afin d’acheminer les marchandises de Saint-Pétersbourg jusqu'au golfe Persique et aussi l'Inde, en passant par les territoires de l'Azerbaïdjan et de l'Iran.