Vladimir Poutine a présidé le 25 décembre une réunion des Chefs d’État du Conseil économique suprême eurasiatique.
Le dirigeant russe a salué les performances économiques des pays membres, soulignant que «le PIB de la Fédération de Russie augmentera de 3,5 % en 2023», avant de féliciter ses homologues pour celles de leurs pays, notamment la croissance arménienne s'élevant à 9%. Celle du Kazakhstan atteint 5%, celle du Kirghizistan 4%.
Aussi Poutine a-t-il relevé que les échanges commerciaux entre les cinq pays avaient augmenté de 8,9% et que la part des monnaies nationales dans les échanges au sein de l'UEE avait dépassé 90 % et «continuera de croître», y voyant le signe d’une indépendance régionale à l’égard du dollar.
Le président russe a mentionné les projets ambitieux des États membres, notamment le corridor commercial nord-sud, qui doit relier Mourmansk à Mumbaï, via notamment l’Iran. «Les travaux sur l'accord commercial de l'EAEU avec l'Égypte sont à un stade avancé», a-t-il par ailleurs annoncé.
Apaisement entre Moscou et Erevan ?
La réunion a vu la rencontre du Premier ministre arménien Nikol Pachinian, en dépit de vifs désaccords entre Erevan et Moscou depuis la reprise du Haut-Karabakh par l’Azerbaïdjan en septembre. Accusé par son opposition d’avoir abandonné la province, Pachinian a rejeté la responsabilité de la perte du Karabagh sur la Russie et son contingent de soldats de la paix qui, selon lui, auraient laissé faire Bakou. Moscou avait estimé que le chef de l'exécutif arménien tentait de se défausser de ses responsabilités.
L'Union économique eurasiatique «est une association économique qui ne devrait pas avoir d'agenda politique ou géopolitique», a déclaré Pachinian au cours de la réunion, remerciant Poutine pour l’accueil. Ce dernier a passé la présidence tournante de l'organisation au chef du gouvernement arménien.