Russie

Sommet de Minsk : l’OTSC doit contribuer à «l’unification de nos peuples», estime Poutine

Renforcement de la coopération militaire, des contacts avec l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), ainsi que lutte contre le terroriste et l’immigration étaient à l’ordre du jour du sommet de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) ce 23 novembre à Minsk.

Depuis Minsk, où il participait à un sommet de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), Vladimir Poutine a salué ce 23 novembre le travail «très actif» de la présidence biélorusse. Travail qui a contribué au renforcement du partenariat des pays membres, mais également avec les «partenaires naturels», comme l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS).

«Il est important que l’activité conjointe, dans le cadre de l’OTSC, contribue à l’unification de nos peuples, de nos pays, ainsi qu’à la sauvegarde de notre histoire et de nos réussites», a notamment déclaré le chef d’Etat russe.

Désignant l’OTSC comme une «organisation clé, responsable de la sécurité et de la paix sur le continent eurasiatique», Vladimir Poutine a salué les «efforts sur le perfectionnement» du déploiement des forces d’action rapide ainsi que du contingent humanitaire de la paix.

«La coopération entre les forces de maintien de l’ordre a également été renforcée, visant à fermer les canaux de sortie de nos citoyens de notre pays pour participer à des activités terroristes», a poursuivi le président russe, assurant que les membres de l’OTCS n’acceptaient le terrorisme dans «aucune région du monde».

Vladimir Poutine a aussi évoqué la réalisation d’un «ensemble de mesures» visant à lutter contre le terrorisme et l’immigration clandestine, insistant sur le rôle du «conseil coopérationnel de l’OTSC sur la sécurité, y compris sur la sécurité liée à l’utilisation et l’exploitation d’armes biologiques».

Sommet de Minsk : l’Arménie absente

Un des éléments soulignés par la presse lors de cette rencontre à Minsk fut l’absence du Premier ministre arménien Nikol Pachinian. Le cabinet de ce dernier avait annoncé le 14 novembre qu’il ne se rendrait pas en Biélorussie pour ce sommet.

Ce 23 novembre, le porte-parole de la présidence russe a exprimé ses «regrets» face à l’absence de représentants de l’Arménie. «Regrets» déjà exprimés le jour même de l’annonce de l’absence de Nikola Pachinian au sommet. «Une telle conférence est une très bonne occasion de procéder à un échange de vues, de "remettre les pendules à l’heure"», avait notamment déclaré le représentant du Kremlin.

Interrogé sur le fait que cette absence puisse signifiait une sortie de l’Arménie de l’OTSC, le secrétaire général de l’organisation Imangali Tasmagambetov a déclaré à la presse : «Pour le moment, ce n’est pas le cas, donc sa présence se poursuit.» Ce dernier a évoqué des «contacts» dans le cadre de l’OTSC. «Les travaux continuent», a-t-il conclu sur cette question.

Bien que l’éventualité d’un départ d’Erevan de l’OTSC ait été évoquée avant la reprise du Haut-Karabagh par l’armée azerbaïdjanaise mi-septembre, les relations entre Moscou et Erevan se sont dégradées suite à cette offensive éclair menée par Bakou.

Accusé par son opposition d’avoir abandonné la province, Nikol Pachinian a rejeté la responsabilité de la perte par la population arménienne de ce plateau disputé sur la Russie et son contingent de soldats de la paix qui, selon lui, auraient laissé faire Bakou. Aussi a-t-il qualifié d’«inefficaces» les alliances de son pays. Des accusations vigoureusement rejetées par la diplomatie russe, qui en retour avait reproché au dirigeant arménien de vouloir «détruire» les relations russo-arméniennes, faisant valoir que le cessez-le-feu avait été facilité par ses troupes de maintien de la paix.

Créée en 2002 à la suite du Traité de sécurité collective de 1992, l'OSTC réunit, en plus de l'Arménie, la Russie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizistan et le Tadjikistan.