«Les accusations anti-russes de Jacob Aarup-Andersen n'ont aucun fondement et ne sont pas adaptées au statut de dirigeant d'un groupe international», a balayé le 11 novembre la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.
Le PDG de la brasserie danoise Carslberg, Jacob Aarup-Andersen, avait estimé fin octobre qu'il était «indéniable que (les Russes) ont volé nos activités en Russie». «Nous n'allons pas les aider à couvrir cela d'un vernis de légitimité», avait-il ajouté.
Fin juin 2023, le brasseur danois Carlsberg avait annoncé avoir trouvé un repreneur pour ses activités en Russie, se désengageant du pays.
En juillet 2023, l'Etat russe avait «temporairement» pris le contrôle de 98,56% des actions de la brasserie russe Baltika, appartenant à Carlsberg, et des dizaines de milliers d'actions appartenant à la filiale russe de Danone.
En réaction, la brasserie danoise avait annoncé début octobre mettre fin à l'accord de licence avec sa filiale russe. «Nous ne voyons actuellement aucune voie vers une solution négociée pour sortir de la Russie» avait relevé Carlsberg, affirmant refuser d'«être contraint à un accord dans des conditions inacceptables, justifiant la prise de contrôle illégitime de nos activités» dans le pays.
Moscou entend empêcher la faillite des entreprises russes
«Les déclarations du chef de l'entreprise ressemblent à une tentative de dissimuler par les décisions des autorités russes l'intention de Carlsberg de quitter le marché russe, ce qui entraînerait simultanément la faillite des entreprises russes et la suppression de tous les bénéfices réalisés en Russie», peut-on lire dans le commentaire de Zakharova publié sur le site Internet du ministère russe des Affaires étrangères.
Le diplomate a appelé la direction de l'entreprise à étudier attentivement la législation russe, rappelant que «la société Baltika n'appartient pas à l'État. Les actions du capital autorisé ont été transférées à la direction temporaire de l'Agence fédérale de gestion immobilière».
Depuis les premières sanctions économiques décrétées par les Occidentaux, de nombreuses multinationales ont quitté la Russie et d'autres y ont suspendu leurs activités, dans les secteurs du pétrole, de l'automobile ou encore du luxe.