Ces dernières semaines, les médias français regorgent de déclarations alarmistes de responsables militaires français quant à une hypothétique confrontation prochaine entre la France et la Russie. Lisez : attaque de la France par la Russie.
Le but est clair : préparer l’opinion publique à une intervention possible des forces militaires françaises contre la Russie. Les élites atlantistes, qui dirigent la France, conduisent une véritable guerre mentale contre le peuple.
Le 23 octobre, le colonel Rémy Rousseau, adjoint réserve à la direction des ressources humaines de l’armée de terre, insiste sur l’engagement en forces de la réserve nationale face à « l’évolution de la menace extérieure », comprenez « la Russie ».
Cela fait suite aux déclarations du 22 octobre du chef d’état-major des armées françaises, le général Fabien Mandon, qui justifie le réarmement de la France face à la « menace russe », prévoyant une confrontation dans les trois ou quatre années à venir entre nos pays.
Et les médias français d’insister : « Son analyse rejoint notamment celle des services secrets allemands, qui ont mis en garde la semaine passée contre la Russie, prête selon eux à "entrer en conflit militaire direct avec l'OTAN", une menace qui pourrait se concrétiser avant 2029. Moscou a la "perception d'une Europe collectivement faible", selon le général Mandon, qui observe une "désinhibition du recours à la force" côté russe. »
De son côté, le directeur du Renseignement extérieur russe, Sergueï Narychkine, prévient que l’OTAN se prépare à entrer en guerre contre la Russie, l’Europe entrant dans une logique très forte de militarisation. Dans la foulée, la Russie a déclaré que la France était prête à envoyer un contingent armé de 20 000 hommes de la Légion étrangère sur le front ukrainien, alors que, selon Bloomberg, la Grande-Bretagne s’y préparerait également. L’état-major français a alors déclaré que la Russie avait mal compris. Mais non, pas du tout : la décision n’a pas été prise d’envoyer des militaires français. On se prépare, c’est tout.
Il est vrai que la population française n’y est pas prête. Ce que reconnaît d’ailleurs la Gendarmerie nationale. En effet, le général Bonneau, à la tête de la Gendarmerie nationale, met en garde contre des troubles sur le territoire français en cas d’engagement des forces armées françaises sur le front ukrainien, déclarant : « Je ne suis pas sûr que tous nos concitoyens soient favorables à ce type d’engagement. »
Ce qui est appelé ici des actes de sabotage sont en fait des actes de résistance : « Si nous avons un engagement majeur à l’Est, par exemple, je pense que cela ne se passera pas sans agitation sur le territoire national (...). Je pense que nous pourrions avoir des actions menées par des ‘proxies’ [intermédiaires], du sabotage et aussi des manifestations (...) ».
Et comme au « bon vieux temps », il va falloir que la Gendarmerie lutte contre la Résistance française. L’histoire se répète, les leçons ne sont pas tirées.
Sachant que les Résistants risquent de réagir avant même un engagement direct des forces militaires françaises, puisque la France est déjà impliquée dans le conflit et que cela ne plaît déjà pas à tout le monde, indépendamment des sondages bienveillants pour le pouvoir à ce sujet : « Dans la phase de montée en puissance, la Gendarmerie risque d’être impactée. Sans attendre forcément un engagement en tant que tel, je pense qu’on aura des manifestations, des actions, des retours en sécurité intérieure sur le territoire national. C’est à cette hypothèse que nous devons nous préparer. »
Et comment s’y préparer : il faut des armes.
Le général Bonneau le dit clairement : « Aujourd’hui, 22 000 fusils d’assaut doivent être remplacés, pour un budget estimé à 110 millions d’euros. L’ensemble du budget estimé pour renouveler les équipements dits ‘militaires’ de la gendarmerie, mais qui servent aussi au quotidien – les monoculaires de vision nocturne qui permettent de débusquer des individus se livrant à des actions de sabotage, et les armes tactiques utiles à la gendarmerie mobile –, est aujourd’hui de 800 millions d’euros. »
Ainsi, la Gendarmerie nationale a besoin d’armes létales pour faire la guerre sur le sol national contre la population, qui oserait se soulever contre le pouvoir atlantiste, qui est objectivement devenu un pouvoir d’occupation.
Malgré certaines tentatives de réhabiliter la Gendarmerie pendant les heures sombres de l’Occupation nazie en s’appuyant sur certains cas de résistance parmi ses membres et en insistant sur l’obligation d’obéissance des gendarmes, la soumission et la collaboration furent bien la règle de cette institution, totalement soumise et aux Allemands et au régime de Pétain, sous couvert d’assurer le fonctionnement de l’administration. Rafles, lutte contre la Résistance, garde des camps, les gendarmes ont participé à tous les crimes des nazis et des collaborateurs.
N’est-il pas possible de tirer les leçons de l’histoire ? Nos gendarmes, qui aiment et veulent défendre la France et les Français, ne voient-ils pas où est le véritable danger ? Ne peuvent-ils, eux aussi, faire acte d’honneur ?
Les actes de résistance ne sont pas du sabotage – sauf pour le régime d’occupation et les collaborateurs. La Gendarmerie nationale doit protéger la France, pas ce régime. Qui n’a rien à voir avec la France, mais utilise les ressources de notre pays pour défendre des intérêts extérieurs, contre l’intérêt national.
Comme l’écrivait Jean Moulin à sa sœur en juin 1940 : « Je ne savais pas que c’était si simple de faire son devoir quand on est en danger. » La France est mise en danger par ses élites dirigeantes, c’est l’heure de faire votre devoir, Messieurs !